Ce mardi, 16 avril, la ville de Beni, dans la province du Nord-Kivu, est paralysée par une journée ville morte décrétée par des groupes de pression et des mouvements citoyens. Cette mobilisation vise à dénoncer la multiplication des attaques perpétrées par les ADF dans les quartiers de Sayo, Kasanga-Tuha et la commune rurale de Mangina.
Dès le matin, une vive tension règne dans certains quartiers, où des jeunes, soutenus par des mouvements de pression, ont érigé des barricades dans les rues et les avenues de la ville. Boutiques, magasins et petits commerces sont restés fermés, et les étals du marché central de Kilokwa étaient désespérément vides.
Des manifestants, principalement des jeunes en uniformes scolaires, ont bloqué plusieurs rues et avenues dans les communes de Bungulu et de Mulekera. Dans certaines zones, la police est intervenue pour rétablir l'ordre, tandis que dans d'autres, aucune présence policière n'était visible, les forces de l'ordre étant apparemment entravées par le manque de véhicules et de carburant.
Le calme semble être revenu en fin de matinée, et la circulation ainsi que les activités socio-économiques ont repris dans plusieurs parties de la ville.