Kaolack — L'inspecteur d'académie (IA) de Kaolack (centre), Siaka Goudiaby, a annoncé, mardi, la tenue d'un forum régional sur les infrastructures scolaires, lequel se veut un cadre de concertation entre tous les acteurs intervenant dans le système éducatif en vue d'une cartographie des établissements scolaires.
Il en a fait l'annonce au cours d'une réunion du comité régional de développement (CRD) présidée par le gouverneur de Kaolack, Ousmane Kane. Cette réunion a porté sur la revue annuelle conjointe de l'éducation et de la formation, dénommée "Rapport de performances".
Il a rappelé que l'hivernage va bientôt s'installer et le caractère "argileux, salé et très agressif" du sol de la zone. Un état de fait n'est pas sans impact sur les infrastructures scolaires de la région de Kaolack.
Compte tenu de cet état, a-t-il préconisé, il y a urgence à mettre en place un dispositif pouvant permettre de faire face aux problèmes liés aux inondations.
"Kaolack, c'est une région particulière. D'abord, au plan géologique et écologique, parce que constituée d'un sol argileux qui a cette capacité à retenir l'eau, mais aussi d'un sol un peu salé. Ce qui fait que les effets combinés de ces deux facteurs font que les infrastructures ont des problèmes pour tenir face à l'usure du temps", a expliqué M. Goudiaby.
Cette situation, à l'en croire, fait que la plupart des infrastructures scolaires qui, pour l'essentiel, sont construites avant ou un peu après les indépendances, deviennent très vétustes et croulent sous le poids de l'âge.
"C'est pourquoi nous pensons qu'une fois que nous aurons terminé l'état des lieux des infrastructures scolaires, nous allons convoquer un forum sur cette question", a-t-il annoncé.
Il estime que "les mairies et conseils départementaux, à eux seuls, ne peuvent pas supporter les coûts de telles constructions".
Cette grande rencontre vise à mettre en synergie tous les mécènes, partenaires, bailleurs et autres "amis de l'école". Selon lui, "pour l'essentiel, Kaolack, comme Saint-Louis et Dakar, a vu passer beaucoup de cadres sénégalais et même africains" et "fait partie des régions qui ont accueilli toutes les premières écoles du Sénégal indépendant".
"Si on parvient à organiser un tel forum, ce sera le lieu de présenter l'état des infrastructures et sensibiliser les élus territoriaux, les mécènes, les partenaires au développement, les Sénégalais qui sont passés par ici (...)", explique M. Goudiaby.
Il reste convaincu que l'Etat, quels que soient ses efforts, ne peut pas tout faire, parce que "les besoins en matière d'éducation sont énormes (...)", surtout avec l'accroissement exponentielle de la démographie du Sénégal.
Siaka Goudiaby a, par ailleurs, relevé un déficit de communication entre l'IA et les inspections de l'éducation et de la formation (IEF), d'une part, et les élus territoriaux d'autre part. Or, c'est cette communication pourrait, selon lui, permettre aux IEF et à l'IA d'être informées sur les projets financés et mis en oeuvre par les élus territoriaux.
"Si nous sommes informés, ça nous permettra de procéder aux arbitrages nécessaires pour ne pas créer des doublons dans les interventions entre les élus territoriaux et les projets et programmes qui interviennent dans l'éducation", fait-il valoir.
Il a rappelé que c'est la direction des constructions scolaires qui est dépositaire des normes architecturales en matière de construction d'édifices scolaires.