Cameroun: Grace présidentielle pour la fête de l'unité 2024 ?

La grâce présidentielle pour la consécration de la fête de l'unité, mais également pour la célébration d'un grand Patriarche et un sage, notre Président

C'EST SANS DOUTE MAINTENANT OU ALORS IL RISQUE D'ETRE BIENTOT TROP TARD? L'histoire des nations s'écrit, se découvre et s'exprime dans les grandes occasions. Mais cette histoire est d'abord celle de femmes et d'hommes qui, gratifiés d'une sagesse, d'un courage, ou d'une vision divine, se lèvent un matin, prennent des décisions, entonnent des chants, sonnent des cloches et bouleversent le destin. Cela ne dépend ni de l'âge, ni de la force ni de la fortune ni des origines.

Pauvre comme moi, pauvre comme un individu de rien du tout que je suis, pitié pour moi vraiment, quelqu'un qui reçoit en un temps, tant de souhaits, de demandes, de plaintes, de recommandations et de propositions par une foule de compatriotes, et même d'étrangers, parce qu'ils veulent indiquer un chemin, manifester une envie ou formuler un voeu.

Voici donc, parce que ce sera dans quelques semaines, une grande occasion, un moment d'exception dans l'histoire de notre nation chérie, LE 20 MAIS 2024, des voix s'élèvent, des téléphones se font pressants, tous pour marteler la perspective, l'envie, l'attente d'une GRACE PRESIDENTIELLE. En effet la fête de l'unité que nous allons célébrer le 20 mai, sera sans aucun doute unique, solennelle et pleine d'émotions. Trop de gens me disent : « Shanda Tonme, tu parles trop, tu bavardes trop, tu parles de tout et de rien. Parle alors de la grâce présidentielle, porte le sujet au plus haut, au plus près des oreilles du Chef de l'Etat, celui-là même que tu défends ardument et que tu ne cesses de clamer qu'il est arrivé au pouvoir pour sa loyauté, son honnêteté et son travail auprès du premier président du pays ».

Il y a mieux, l'étonnement de cet ancien camarade des bancs maintenant haut responsable dans son pays, un pays africain, qui m'interpella poliment lors d'une de nos conversations récentes, après les larges amnisties et grâces de Côte d'Ivoire et du Sénégal : « Mais dis-moi, cher ami, je constate que depuis plus de dix ans, je n'ai pas entendu que votre président a gracié des détenus. Que se passe-t-il chez vous ? C'est vraiment votre président qui ne veut pas, ou alors ce sont les conseillers qui sont mauvais et ne mesurent pas la nécessité et l'importance politique pour apaiser la société camerounaise ».

J'avoue que fasse à toutes ces remarques, observations, recommandations et interpellations, je suis et reste quelque peu perturbé. Pourtant, quand même, quatre moments, quatre rappels, parfois de grands sages, me reviennent : Je pense à mon entretien avec feu le Sultan Ibrahim Mbombo Njoya : « Mon fils, tu sais, le Chef de l'Etat est un homme qui réfléchit beaucoup. Et puis, mets-toi en tête que la politique ce n'est pas les mathématiques et gouverner procède d'autres types de calculs : deux plus deux, ne font pas toujours quatre ici ». Je pense encore au grand roi et patriarche Sokoudjou de Bamendjou : « mon fils Shanda, c'est vrai que tu connais beaucoup l'école, mais évite de te mêler à ceux qui veulent forcer la main du président. C'est un grand sage et on ne force pas la main d'un sage. Il a son temps et sait exactement ce qu'il doit faire et quand ».

Je pense enfin, à cet universitaire et sa thèse de doctorat au thème fort à propos : « LE TEMPS DU PRESIDENT ».

Rendu à ce jour, je présente mes excuses à tous ceux qui m'ont interpellé sur la question de la grâce présidentielle, en les renvoyant aux observations des grandes sages mises en exergue. Je ne conteste pas les inquiétudes de certains, qui estiment que la grâce présidentielle doit venir maintenant ou alors ce sera peut-être trop tard. Je comprends ancien camarade de classe, son étonnement, que nous ayons mis trop de temps sans une grâce. Je porte la voix, pour souhaiter, que le sage, ramène les dépouilles du premier président et de son épouse, en terre natale, dans un autre élan d'apaisement. Je n'ai jamais douté de la sagesse de Paul Biya, et je sais que c'est le moment d'agir.

Oui, notre pays a besoin de cette grâce, pour ces trois raisons, un apaisement, une consécration de l'esprit de l'unité, une célébration d'un grand patriarche et d'un sage. Faisons-le sans arrières pensées et sans interférences des mille réseaux nocifs et sectaires. Et ce sera tout à l'honneur de la nation entière, du peuple camerounais et de son image. UN MEDIATEUR, c'est simplement celui qui essaye de paver la voie pour la compréhension mutuelle et la paix sociale, pour la sérénité des rapports humains de toute nature. Prions pour qu'en haut, en haut lieu, même les sourds, les muets et les aveugles, se rendent comptent des attentes de la cité. J'ai accompli ma modeste mission. Je m'en remets à la sagesse du premier d'entre les citoyennes et citoyens, de notre président, Son Excellence Paul Biya./.

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