Le ministre de la Communication et de la Culture (MCC) a remis sa lettre de démission au Secrétaire Général de la Présidence, Claude Fanohiza, hier après-midi à Ambohitsorohitra.
Simple citoyen
« C'est par respect de la Constitution qui dispose en son article 64 in fine que « Tout membre du gouvernement, candidat à un mandat électif, doit démissionner de ses fonctions sitôt sa candidature déclarée recevable », explique le ministre démissionnaire. La Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) a effectivement publié hier la liste des candidats aux législatives. « A partir de demain, je redeviens un simple citoyen », a-t-il déclaré hier. En ajoutant dans la foulée que « la question du candidat d'Etat n'a pas lieu d'être ». Une manière de dire et il l'a dit qu'avec sa démission de son poste de ministre, on ne pourra pas lui reprocher d'utiliser les prérogatives de puissance publique notamment les moyens de l'Etat à des fins de propagande. « Je suis un candidat comme les autres lors du tirage au sort », a-t-il fait remarquer.
Antananarivo I
Il, c'est évidemment Augustin Andriamananoro, le seul ministre candidat dans la capitale. Plus précisément à Antananarivo I. Il aurait pu se porter candidat dans l'Itasy, dans son fief de Miarinarivo comme les autres candidats ministres qui ont choisi leurs districts natals respectifs pour augmenter leurs chances d'être élus au soir du 29 mai 2024. Pour convaincre les électeurs, le ministre de la Communication et de la Culture démissionnaire compte sur ce qu'il a fait pendant un peu moins de 100 jours. Et d'expliquer qu'« en plus de ce qui est fixé dans la Politique Générale de l'Etat, le MCC compte à son actif d'autres réalisations, pour ne citer que la tenue du « Taom-baovao malagasy » placée sous le signe de l'union et de la réconciliation ainsi que les avancées dans la démarche pour la restitution du Kabeso de l'Ampanjaka Toera ». Il a d'ailleurs remis au SGP une copie du rapport d'activités du MCC depuis sa nomination le 14 janvier 2024. Son prochain challenge, c'est la course à Tsimbazaza. « Les élections sont le gage d'une démocratie stable », rappelle-t-il.