Madagascar: Regroupement des candidats libres au Bac - Le ministère de l'Enseignement supérieur évoque des raisons de sécurité

Le regroupement des candidats libres au baccalauréat dans les chefs-lieux de région et dans une même salle a engendré la grogne des parents et des concernés. Cette mesure a été prise pour éviter la substitution des candidats aux épreuves et pour prévenir la fuite des sujets, selon le ministère de l'Enseignement supérieur.

Dans une note circulaire du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (Mesupres), en date du 22 mars, il a été indiqué que les candidats libres inscrits à l'examen du baccalauréat doivent obligatoirement passer les épreuves dans les chefs-lieux de région. Les réactions fusent de partout après la diffusion de cette note sur les réseaux sociaux. Pour apaiser les tensions, le ministère a apporté des explications par rapport à cette décision prise lors de la Conférence des présidents des universités (CPU) le 15 mars dernier avec tous les présidents des universités publiques dans tout Madagascar , les responsables des IST (Institut supérieur de technologie) ainsi que les doyens des Facultés.

« Cette mesure a été prise pour une bonne organisation de cet examen. Presque la moitié des inscrits en 2023 sont des candidats libres », argue Irrish Parker Ramahazosoa, directeur de l'Enseignement supérieur. Dans cette note , il a été également évoqué que les candidats libres doivent aussi être regroupés dans une même salle durant la session. « La majorité des auteurs de fuite au baccalauréat sont tous des candidats libres. Leur regroupement dans une même salle permettra aux responsables de mieux contrôler leurs faits et gestes puisque certains embauchent d'autres personnes pour passer les épreuves à leur place », renchérit une autre source auprès de ce ministère.

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Eloignement

De l'autre côté, les parents s'inquiètent pour leurs enfants. Certains n'ont même pas de famille pour les héberger durant les sessions qu'ils doivent passer dans les chefs-lieux de province. « Cette note du ministère ne fait que stresser davantage notre fils qui sera donc contraint de rejoindre Toamasina, le chef-lieu de la région Atsinanana pour passer l'examen. Nous n'avons aucune famille à Toamasina. Mis à part l'hébergement, il faudra également penser aux dépenses quotidiennes durant son séjour à Toamasina. Nous ne pouvons pas le laisser tout seul dans cette ville pour des mesures de sécurité », selon une mère de famille à Marolambo. Les parents demandent que des mesures d'accompagnement soient appliquées par rapport à cette note circulaire.

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