Les femmes en union font de moins en moins d'enfants au Sénégal. La moyenne est au deçà de cinq enfants. Une prise de conscience qui permet de lutter contre la mortalité maternelle et infantile pour les acteurs de la riposte.
D'après l'Eds Continu 2023, au Sénégal 27 % des femmes de 15-49 ans en union utilisent plus les méthodes contraceptives. Une prévalence qui a connu une hausse de 6points car passant de 21% en 2015 à 27% en 2023. Dans le nouveau rapport sur la contraception familiale, il est aussi mentionné que les femmes font moins d'enfants réduisant le nombre à moins de 5. Selon un prestataire de santé, les femmes répondent favorablement à l'idée d'être mis sous contraception après l'accouchement.
« Dans nos structures de santé, il est très rare de voir une femme refuser une méthode de contraception. Elle s'y adhère dès le premier contact », a-t-elle fait savoir. Et de poursuivre : « maintenant, elles ont le choix entre les méthodes modernes et traditionnelles dont le port de collier ou les calculs. Là, aussi le choix est plus tourné vers celles modernes dont les implants entre autres ». Au niveau de l'enquête Eds, la région de Dakar reste loin devant avec 36 %, contre 8 % à Tambacounda. Toutefois, les données indiquent que l'utilisation de la contraception moderne par les femmes en union augmente avec le niveau d'instruction, passant de 23 % chez les femmes n'ayant aucun niveau d'instruction à 29 % chez celles qui ont un niveau moyen/secondaire ou plus. Outre la baisse de la fécondité qui permet de lutter contre la mortalité maternelle et néonatale, la mortalité chez les enfants de moins de 5 ans reste importante même si elle a connu une baisse.