Annoncée depuis des années, l'adoption du nouveau code du sport sera l'une des attentes majeures dans la batterie de mesures annoncées par la nouvelle ministre en charge du sport, Khady Diène Gaye. Elle devrait répondre aux préoccupations des acteurs suivant les mutations intervenues dans le domaine du sport. Dans sa déclinaison, ledit code devrait donner au secteur les outils lui permettant d'améliorer le cadre juridique du spot sénégalais et lui assurer les moyens de financer son développement.
Dans le projet décliné par Khady Diène Faye, nouvellement portée à la tête du ministère de la jeunesse, des sports et de la culture, l'adoption du code du sport constitue sans doute un des points majeurs parmi les dix-sept mesures énumérées lors de son installation.
Après la refonte de la loi portant charte du sport qui date de 1984, l'élaboration de nouveaux textes, permettra d'aller vers une meilleure prise en charge des exigences modernes du sport mais aussi l'intégration des nouvelles préoccupations et mutations dans le domaine du sport. Ce, en levant les écueils juridiques et économiques. Comme il a été porté par la quasi-totalité des candidats de la dernière présidentielle, les acteurs du sport accueillent favorablement l'application de ce nouveau code qui devrait donner une nouvelle orientation au sport. si l'on sait que les sportifs s'accordent depuis longtemps que le financement du sport reste une urgence incompressible pouvant assurer la survie du secteur et le mettre sur la rampe de l'émergence.
Le fonds de développement du sport, l'indispensable outil
Car, en plus de cette vielle doléance visant à porter le budget alloué au sport à plus de 1%, le mouvement sportif attend des nouvelles autorités l'application de ce code qui n'est pourtant pas une nouveauté. Fortement annoncé il y a moins de cinq mois, par le dernier ministre Lat Diop son application n'est toujours pas effectif.
Pour rappel, le débat s'était posé entre le ministère des Sports et le Cnoss sur l'utilité de la mise en place d'un fonds ou d'une fondation pour financer le sport sénégalais. La tutelle était pour un Fonds de développement là où le mouvement olympique jugeait plus intéressant la création d'une fondation, afin d'avoir l'avantage «des dons défiscalisés». Mais, le ministre du sport d'alors Matar Ba avait annoncé l'option de ce Fonds de développement du sport. Un fonds, qui devrait être logé dans un compte, devant permettre au patron du sport sénégalais et son équipe de mieux gérer les compétitions internationales. Outre l'équipe nationale de foot, ce fonds qui sera mis en place permettra de faciliter la prise en charge les besoins liés aux compétitions internationales.
Dans son offre programmatique et les grandes réformes dans le domaine sportif, la coalition DiomayePrésident avait fait de la mise en place d'un Fonds national de développement du sport (Fnds) en premier ligne Il est aujourd'hui l'une des mesures centrales de la gouvernance sportive du nouveau gouvernement de Bassirou Diomaye Diakhar Faye. «Un fonds national de développement du sport sera créé. Ce fonds sera alimenté par les taxes de droits de télévision, les loteries, les parrainages, les casinos, etc. afin de compléter les limites budgétaires de l'État et de soutenir le développement du sport », promettait le futur chef de l'Etat.
Remis au goût du jour, par la nouvelle patronne du sport, Khady Diéne Gaye, cette disposition majeure de son programme devrait répondre aux attentes de différentes fédérations sportives dont le manque de financement entrave leur épanouissement et les performances nationales et internationales. Pour une entité comme la Ligue sénégalaise de football professionnel (Lsfp), la promotion d'un nouveau mode de financement vient en tout cas à son heure et répond aux objectifs de financement de son championnat local par les grandes entreprises nationales et internationales ou encore la commercialisation des droits TV.