Tunisie: Banque Mondiale - Rapport - La croissance du PIB du pays devrait rester stable à 2,4%

17 Avril 2024

Selon le rapport, les économies de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord devraient retrouver une croissance modeste similaire à celle de la décennie précédant la pandémie.

La Banque mondiale (BM) a revu à la baisse ses prévisions de croissance du PIB pour la Tunisie à 2,4% en 2024, contre 3% annoncé au mois de janvier 2024.

En 2025, la croissance du PIB de la Tunisie devrait rester stable à 2,4%, selon le rapport économique de la Banque mondiale pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, intitulé « Conflits et dette dans la région », publié lundi dernier.

Pour l'année 2023, la croissance du PIB devait se situer à 0,4%, soit une révision à la baisse de 0,8% par rapport aux prévisions de janvier 2024 (1,2%).

Quant au déficit budgétaire, les prévisions de la BM indiquent qu'il baisserait, en 2024, de 0,8 point de pourcentage pour s'établir à 5,6 % du PIB.

Selon le rapport, les économies de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord devraient retrouver une croissance modeste similaire à celle de la décennie précédant la pandémie.

Le PIB de la région Mena devrait augmenter de 2,7 % en 2024, ce qui représente une hausse modeste par rapport à 1,9 % en 2023.

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Les pays en développement exportateurs de pétrole enregistreront une croissance de 2,8 % en 2024, contre 3,1 % en 2023. Les pays en développement importateurs de pétrole devraient passer de 3,1 % en 2023 à 2,5% en 2024, révèle encore le rapport.

Les prévisions de la BM indiquent que le déficit budgétaire moyen des pays importateurs de pétrole de la région Mena se creusera légèrement pour atteindre 5,7 % du PIB en 2024, contre 5,5 % en 2023.

Importance de la discipline budgétaire pour limiter l'endettement

La BM a souligné que le rapport économique de la Banque mondiale pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord met en lumière les répercussions de la croissance stagnante, de l'alourdissement de la dette et de l'incertitude croissante induite par les conflits sur les économies locales. Il met en avant des éléments indiquant que les pays importateurs de pétrole de la région Mena n'ont pas réussi à réduire leur endettement ni à maîtriser leur dette, soulignant ainsi l'importance de la discipline budgétaire pour limiter l'endettement.

Il est crucial de noter que les dépenses hors budget, qui ont été significatives dans certaines économies de la région Mena, ont contribué à l'augmentation de la dette et ont compromis la transparence budgétaire.

Pour les pays exportateurs de pétrole, le défi consiste à diversifier l'économie et les sources de revenus, compte tenu des changements structurels sur les marchés mondiaux du pétrole et de la demande croissante pour les énergies renouvelables.

« Dans l'ensemble, les économies de la région Mena doivent engager des réformes structurelles, notamment en matière de transparence, afin de stimuler la croissance et de garantir un développement durable », a conclu le rapport de la BM.

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