La coordination des comités d'élèves de Beni, dans le Nord-Kivu, plaide pour le transfert des élèves du quartier Sayo vers d'autres écoles pour éviter une année blanche, en raison de l'activisme rebelle des ADF dans cette partie de la ville de Beni.
Jeannot Kangwana, président de cette organisation des élèves, a souligné lors d'une interview avec Radio Okapi que cette mesure urgente permettrait aux élèves de ce quartier affecté par l'insécurité, de poursuivre leurs études :
"Chères autorités, nous vous prions de prendre cette situation en priorité, car l'année scolaire tend à sa fin. Ça sera une aubaine pour récupérer ces enfants qui accusent déjà un grand retard sur le programme scolaire."
Il explique que les attaques des ADF ont paralysé les activités scolaires dans cinq écoles primaires du quartier Sayo depuis plus de deux mois, empêchant les élèves d'accéder à leurs salles de classe et de passer les examens du deuxième trimestre. Cette situation déstabilise également l'éducation des autres élèves de la ville, ajoute-t-il.
Jeannot Kangwana souligne l'importance de sécuriser les élèves, affirmant que "quand on veut détruire une nation, on commence par son éducation". Il en appelle aux autorités tant civiles que militaires pour rétablir la sécurité dans la région.
En outre, le représentant des élèves demande à la MONUSCO d'apporter un soutien technologique pour localiser et détruire les bases des rebelles ADF qui continuent de semer la terreur dans la région, multipliant les attaques et les atrocités contre les civils.