Le président des personnes déplacées du territoire de Nyiragongo, au Nord-Kivu, Theo Musegura a rapporté, mercredi 17 avril, le décès de trois personnes déplacées, tuées en moins d'une semaine dans le territoire de Nyiragongo par des hommes armés non autrement identifiés.
Theo Musegura s'inquiète de la persistance de l'insécurité qui se solde par des meurtres de ces personnes innocentes et vulnérables. Elles sont soit décapitées, soit torturées par des hommes armés.
Le représentant de ces déplacés tire la sonnette d'alarme et demande l'implication des autorités afin de mettre en place des mécanismes pour assurer la sécurité de ces civils qui ont fui la guerre.
« Chaque jour on tue les déplacés sans cause. L'un a été décapité lorsqu'il se rendait au champ. Cette semaine nous avons perdu deux hommes. L'un a été tué dans un champ, tandis que l'autre a été retrouvé non loin d'une position de Wazalendo déjà mort, nous souffrons beaucoup », déplore-t-il, demandant par la même occasion au Gouvernement d'assurer leur bien-être.
Theo Musegura pense que ceux qui s'en prenne aux déplacés veulent les pousser à bout afin de les obliger à retourner dans villages qui sont sous occupation du M23 et d'être à leur merci. Or, ajoute Theo Musegura, les déplacés ne veulent pas rentrer chez eux, tant que la paix n'y est pas rétablie. Il demande aussi à la justice d'effectuer son travail pour que les auteurs de ces crimes soient arrêtés et répondent de leurs actes.
Le président des personnes déplacées du territoire de Nyiragongo plaide aussi pour que l'Etat prennent en charge l'inhumation de personnes tuées et dont les corps trainent encore à la morgue.