Ile Maurice: Patrick Belcourt - «Nos dirigeants ne sont pas vaccinés contre le délire du pouvoir totalitaire»

interview

En cette année électorale, tous les partis politiques se sont armés, sont de plus en plus présents sur le terrain et s'activent. Comment En Avant Moris se prépare-t-il ?

J'avais annoncé au début de l'année que notre formation politique allait être présente dans six circonscriptions et nos équipes sont désormais sur le terrain dans ces six circonscriptions : 14, 17, 18, 19, 20 et 6. Nous avons une équipe technique qui travaille sur notre programme au niveau national. Elle a donné un aperçu de ce qui peut être élaboré en considérant l'approche d'un développement intégré qui tient compte des habitants et de leur environnement social et économique. Quand nous avons présenté notre manifeste, beaucoup ont été pris de court parce qu'En Avant Moris engageait une politique de libération avec la population de Beau-Bassin-Rose-Hill, c'est-à-dire les citoyens des circonscriptions 19 et 20. Nous avons démontré que les collectivités pouvaient contribuer concrètement au développement économique du pays.

Nous allons poursuivre dans cette voie afin que les autres circonscriptions soient aussi incluses dans cette logique du développement. Maintenant, vous me dites que les partis sont «armés». Vous êtes certainement mieux informé que moi mais, de mon point de vue, je ne vois pas encore de partis «armés» comme vous me l'affirmez. Pour aller au-devant de la population, il faut, au minimum, disposer d'un programme, n'est-ce pas ? Où sont ces programmes ? Donc, pour répondre véritablement à votre question, je dois admettre que je vois surtout deux blocs qui, en ce moment, courtisent quelques éléments de l'opposition extra-parlementaire. Et cela, en l'absence de tout programme.

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Vous évoquez la nécessité de mettre fin aux gouvernements forts et à une population faible. Comment comptez-vous changer concrètement cette dynamique lors des élections de 2024 ?

Un gouvernement fort met la population en situation de faiblesse. On ne peut pas se contenter de le constater ; il faut aussi pouvoir l'expliquer. Comme on le sait, les élus aux législatives sont «appointed» comme représentants de leurs circonscriptions à l'Assemblée nationale. Ainsi, techniquement, ce sont les Mauriciens qui sont les patrons des députés et des ministres. Mais un gouvernement fort fait ce qu'il veut comme il l'entend. C'est un rottweiler qui n'est plus tenu en laisse. C'est un animal dangereux qui peut se retourner contre ses maîtres. L'histoire de notre pays montre bien que nos dirigeants politiques ne sont pas vaccinés contre le délire du pouvoir totalitaire. Et là, vous obtenez toutes les dérives. Ils font campagne contre les avions chez Air Mauritius et après les élections, ils en achètent deux de plus. Il y a la campagne contre le métro ; après les élections, le métro est là. On fait campagne contre les données biométriques pour la carte d'identité, et une fois au gouvernement, on impose les cartes.

Avant les élections, on vous bassine avec la démocratie ; après les élections, les parlementaires de l'opposition sont réduits au silence. Les résultats massifs nous ont valu à chaque fois les mêmes délires. La manière dont on s'y prend consiste à s'opposer au monopole du pouvoir. Combien de fois on a parlé de «victoire écrasante» en évoquant les votes massifs aux élections générales ? Certes, à chaque fois, il y a une alliance de partis qui se fait laminer. Mais, quand on parle de «victoire écrasante», est-ce que l'on se demande qui c'est qui se fait écraser ? Eh bien, c'est essentiellement la population qui se fait écraser à chaque fois. Ce sont donc les partis parlementaires qui vont faire campagne pour nous. Il faudra qu'ils s'expliquent sur leur inaction durant des décennies !

Vous parlez de la Constitution mauricienne et de la manière dont elle a été contournée par les dirigeants politiques pour maintenir leur pouvoir. Quelles sont vos propositions pour renforcer les mécanismes constitutionnels et garantir une réelle séparation des pouvoirs ?

Nous étions à la conférence organisée par Rezistans ek Alternativ au sujet de la réforme de la Constitution il y a deux semaines. Il est clair que la question nous interpelle et notre contribution a été très concrète puisqu'elle a consisté à dire que nous souhaitions un renforcement des articles 1 et 2 de la Constitution afin que celle-ci soit davantage protégée. Ce que nous préconisons, c'est de doubler la protection pour ces deux articles de la Constitution, notamment lorsque nous disons que les votes de 2/3 et de 3/4 au Parlement sont insuffisants et qu'il faut aussi recourir au référendum. Parce que - tenez-vous bien - il s'agit de protéger la Constitution des politiciens eux-mêmes. Et en particulier de ceux qui accèdent au gouvernement avec des majorités absolues ou presque totales. Mes compatriotes devraient prendre peur de la manière dont les politiciens, surtout ceux des formations parlementaires, leur parlent de la démocratie. Il nous faut bien admettre que celui qui nous aura le plus mis en garde contre les déviances en matière de démocratie, c'est bien Paul Bérenger. Je n'ai aucun mal à le reconnaître. Mais, de la même manière, par souci d'honnêteté, il me faut bien reconnaître aussi que le politicien qui aura le plus fait d'alliances avec ceux qu'il aura dénoncés pour le recul de la démocratie, c'est le même Paul Bérenger. Pourtant, il n'hésitera pas à dire qu'il est à la tête d'un parti qui a des principes et des valeurs. Ce n'est pas cohérent, je vous l'accorde. Il faut vraiment être fanatique d'un parti politique ou d'un dirigeant politique pour pouvoir avaler autant de couleuvres.

Le fanatisme politique est quelque chose que vous détestez, et vous dites haut et fort qu'il faut cesser. Pourquoi ?

Donnez-moi un seul avantage que le fanatisme politique procure à notre société. Je ne demande pas beaucoup, un seul. Je me suis engagé en politique afin que notre pays ne continue pas dans cette voie. Ce qu'il faut savoir du fanatisme en politique, c'est que cela engendre la violence et toute la société en souffre. Je n'étais pas né en 1968, mais nous savons tous que notre pays a été ravagé par des bagarres raciales. Il faut prendre conscience que nos parents et grands-parents sont encore traumatisés. Ils n'étaient pas des sociologues ou des politologues pour comprendre qu'il suffit de semer la peur de l'autre sur le terreau du fanatisme et de la frustration pour que tout s'embrase. Nous n'avons pas davantage compris quand il y a eu les émeutes suite au décès de Kaya en cellule policière. Qu'est-ce qu'il faut comprendre du fanatisme ? Il consiste à promouvoir la suprématie d'un groupe aux dépens d'un autre ou des autres groupes. Faites maintenant le rapprochement avec les émeutes Kaya : sous Ramgoolam, les minorités avaient accumulé des frustrations et il aura suffi de la perte d'un élément symbolique pour que tout bascule. Jugnauth est en train de jouer avec le feu s'il n'a pas compris la combinaison du fanatisme et de la frustration. Et s'il le comprend, c'est encore pire. Souvenez-vous des confrontations entre la police et les habitants de Camp-Levieux. Donc voilà, vous savez ce que je déteste en politique. Et je pense qu'au-delà de la violence, le fanatisme empêche les gens de considérer ce qui serait à l'avantage du pays et des citoyens. C'est ce qui fait que notre population a aujourd'hui du mal à comprendre le sens de l'intérêt général et croit seulement dans l'intérêt personnel. Donc, vous aurez peut-être compris contre quoi je me bats, alors que ce qui intéresse les gens, c'est contre qui je me bats.

On a vu dans l'actualité votre récente rencontre avec le leader du Parti mauricien social démocrate (PMSD), Xavier-Luc Duval. Est-ce que cette rencontre annonce une alliance, sachant que c'était un peu le même chemin d'annonce avec Roshi Bhadain qui a démarré par une rencontre tout à fait normale parue sur les réseaux sociaux ?

Permettez-moi de vous rafraîchir la mémoire. Dès 2020, j'ai rencontré Arvin Boolell qui était le leader de l'opposition d'alors. J'ai rencontré Bruneau Laurette, Sherry Singh, Rama Valayden et Ashok Subron, avec des photos sur les réseaux sociaux. J'ai rencontré des élus travaillistes et il en est sorti une indiscrétion dans un journal à l'effet qu'il y aurait des pourparlers avec le Parti travailliste (PTr). Je n'étais même pas à Maurice. Donc, oui, je rencontre plein de gens qui sont dans la sphère politique ; mais, non, les alliances ne commencent pas avec des photos sur les réseaux sociaux.

Ce n'est pas parce que M. Bérenger manifeste des troubles obsessionnels envers le dirigeant du PMSD qu'il faudrait croire dans les provocations qu'il lui impute. Je l'ai dit dans votre journal : je suis prêt à rencontrer tous les dirigeants politiques parce que je veux que l'on mette un terme au fanatisme et à la violence en politique. Paul Bérenger et Pravind Jugnauth sont de la même famille politique, mais ils sont à couteaux tirés depuis 1983. Si l'érosion du Mouvement militant mauricien (MMM) va dans le sens du Mouvement socialiste militant (MSM), que voulez-vous que j'y fasse ? Ça ne date pas d'aujourd'hui. J'étais un gamin quand ça a commencé. De même, les histoires de violence entre le PMSD et le MMM, vous pensez que les personnes de mon âge et les plus jeunes doivent rester avec le même fanatisme ? Le n°19 a sacrifié trop de vies sur l'autel du suivisme aveugle et la circonscription n°17 aussi. Il faut que cela cesse. Mais, cela dit, si demain ces deux dirigeants jugent utile de me rencontrer, je serais au rendez- vous. Et pour que l'un ou l'autre n'ait pas à craindre que certains évoquent des alliances fantasmatiques, on peut envisager des rencontres sans photos sur les réseaux sociaux.

Vous mentionnez la participation politique stratégique d'En Avant Moris dans certaines circonscriptions . Pouvez-vous nous en dire plus sur votre approche stratégique et les objectifs spécifiques que vous visez dans ces régions ?

Vous aurez constaté que de nombreux partis ou regroupements extra- parlementaires entendent aligner 60 candidats aux prochaines législatives. Ce n'est pas du tout notre approche. Nous avons préféré une logique d'expansion territoriale. Nos adversaires ont voulu réduire En Avant Moris à Patrick Belcourt et ils ont laissé la perception que j'étais cantonné au n°19. Ils ont vu notre formation déborder au n°20 et c'est là que Bhadain pensait avoir une chance. Il ne s'est pas rendu compte que Rajesh Bhagwan n'a même pas levé le petit doigt. Je ne l'ai jamais caché et je le dis à nouveau : nous mènerons le combat contre Bhagwan dans la plus parfaite loyauté. C'est quelqu'un qui s'est engagé pour sa circonscription et, pour cela, il a droit à nos égards.

Vous allez me demander ce qu'il en est pour Bérenger ; ce n'est pas du tout la même chose. Celui qui mène campagne pour moi contre Bérenger au n°19, c'est Paul Bérenger. Vous savez, les vieux militants ont une mémoire d'éléphants : ce sont eux qui vont vous dire que Paul Bérenger a dû fuir le n°18 et que c'est Jean-Claude de l'Estrac qui lui fait de la place au no19. Et il a trouvé le moyen de se brouiller avec De l'Estrac. En fait, il se brouille avec tout le monde ; personne n'est assez bon pour lui. Je suis surpris que personne ne lui ait encore demandé son opinion sur Paul Bérenger. Est-ce parce qu'on aurait peur «pangar Paul amerdé» ? Pour en revenir à notre stratégie, nous sommes passés aux circonscriptions 17 et 18, et nous avons ensuite amorcé notre avancée sur l'Ouest, c'est-à-dire au n°14. Cette incursion en milieu rural s'est accompagnée d'une percée au n°6. Donc, on se retrouve dans deux circonscriptions rurales et quatre circonscriptions urbaines où nous pouvons jouer des rôles déterminants.

Vous évoquez également le besoin de protéger la démocratie à Maurice. Comment En Avant Moris se positionne-t-il comme un rempart politique pour protéger la Constitution et les libertés démocratiques.

Il faut à tout prix éviter les gouvernements forts. C'est la population qui doit être forte et non un parti politique qui estime pouvoir faire ce qu'il veut dès qu'il accède au gouvernement. Avec six candidats, on peut déjà exercer un frein aux dérives du pouvoir quel que soit le bloc qui est au gouvernement. Avec un maximum de 18, nous pouvons contrer les démagogies d'où qu'elles viennent. Nous avons aujourd'hui une stratégie qui fait que l'on pourra exercer notre minorité parlementaire en faveur de la population. Nous sommes prêts à exercer une vraie force d'intervention dans le présent système et si les électeurs de nos circonscriptions le veulent autant que nous, à chaque fois que le gouvernement ou l'opposition aura besoin de nos votes pour une législation, il leur faudra consentir à un de nos projets. De la même manière, si le parti au pouvoir souhaite notre contribution au cabinet, il nous faudra négocier un contrat de gouvernement.

Un contrat de gouvernement, ce n'est pas la même chose que le programme commun d'une alliance qui va aux élections. C'est donc une véritable forteresse que nous sommes en train de dresser contre des partis politiques qui ont exercé leur prédation sur les biens de l'État. Nous disons à la population ainsi qu'aux responsables d'entreprises que chacun doit apporter sa pierre à l'édifice. Pour pouvoir revenir aux vertus de la libre entreprise, il faut mettre un terme aux partis mafieux qui se servent dans la caisse des actionnaires.

Vous avez récemment rompu avec le Reform Party. Comment cela affecte-t-il votre stratégie politique pour les élections à venir et surtout, où sont ces fameuses preuves que le leader de ce parti avait expliqué détenir prouvant un rapprochement entre vous et le MSM de Pravind Jugnauth ?

Nous avons choisi de nous séparer du Reform Party afin que cela n'affecte pas notre stratégie politique, justement. Je ne sais pas où en est ce monsieur avec ses prétendues «preuves». Je ne comprends pas pourquoi la presse se garde de les lui réclamer. Soyons précis, Roshi Bhadain a prétendu dans la presse que j'étais en pourparlers avec le MSM et aussi que j'avais rencontré le leader du PTr. Il a même affirmé détenir des preuves de ces prétendues rencontres. Pour ma part, j'affirme toujours que je n'ai jamais rencontré ni Pravind Jugnauth ni Navin Ramgoolam. Je n'ai pas manqué d'inviter la presse à vérifier mes dires auprès des personnes concernées. Comme vous le constatez, je n'esquive pas votre question et je ne veux pas être désagréable non plus, mais vous conviendrez que ce n'est plus à moi d'apporter des réponses à ce niveau. Posez ces questions aux personnes concernées et réclamez les preuves à celui qui prétend en détenir.

Récemment les membres de Linion Moris se sont heurtés à des agents orange mécontents lors de leur campagne. Qu'en pensez-vous et est-ce que cela rend la campagne plus compliquée sur le terrain ?

Il ne faut pas minimiser la violence, de quelque bord qu'elle vienne. Je crois qu'il convient de se demander si le MSM va mettre un frein à cette première manifestation de violence qui vient de ses agents ou si nous aurons l'escalade de cette violence. Je manifeste ma solidarité à Mmes Utchanah et Ramdenee, et elles savent que je suis sincère quand je dis que je me sens concerné. Parce que Nita Jaddoo est la cheffe de file d'En Avant Moris dans cette même circonscription n°6. Dans trois des six circonscriptions où En Avant Moris s'engage pour les prochaines législatives, nous avons trois femmes aux commandes. J'en suis très fier parce que nous n'avons pas eu à tenir compte des considérations de quota.

Ces femmes - en l'occurrence Nita Jaddoo au n°6, Jessica Lafleur au n°14 et Anne Robert au n°17 - se sont imposées comme des évidences chez nous. Il convient de se demander si le Premier ministre et ministre de l'Intérieur va rendre compte de la manière dont le commissaire de police va gérer la question des menaces et de voies de fait contre les opposants à son gouvernement et les journalistes également. Nous avons tous vu les actes d'intimidation contre votre confrère Murvind Beetun. Certes, son employeur va devoir répondre de ses responsabilités sous la législation du travail. Nous sommes donc choqués d'apprendre que les suspects ne sont toujours pas appréhendés alors qu'ils passent tous les jours devant le bureau du commissaire.

En Avant Moris a récemment rendu hommage à Maurice Curé. Une initiative louable et très saluée. Expliquez-nous l'idée derrière.

En effet, nous avons rendu hommage au Dr Maurice Curé le 12 mars. En 1968, c'était le jour où le pays allait célébrer l'accession du pays au statut d'État indépendant. Et ce fut aussi le jour du grand affront au tribun à qui nous devons le suffrage universel. Imaginez un peu : celui qui a permis à tous les Mauriciens d'exercer leur droit de vote en faveur de l'Indépendance est exclu de cet instant solennel dans l'histoire du pays. Pourtant, le tout premier gouvernement de l'île Maurice indépendante cède au fanatisme dès le début ; sir Seewoosagur Ramgoolam ne conçoit pas que Maurice Curé lui ait tenu tête et se soit porté candidat à cette élection. Pourtant, Maurice Curé avait déjà démissionné du PTr dès les années 40. Donc, plus de 20 ans après, le Dr Maurice Curé va continuer à subir le boycott et finira par mourir dans la pauvreté absolue. L'acharnement contre un adversaire politique, au point de le détruire et lui priver des moyens de gagner sa vie dignement et de subvenir aux besoins de sa famille, est une vieille pratique.

Donc, le fanatisme ne date pas d'aujourd'hui. Et, en choisissant de commémorer le Dr Curé et de le rétablir dans son honneur, il s'agissait de conscientiser ceux de notre génération à ce fanatisme qui autorise toutes les lâchetés de la part des puissants : ils détruisent des vies, détruisent des familles ; des hommes d'affaires sont dépossédés de leurs biens ; Azor Adélaïde meurt ; Kistnen meurt ; on arrête Gaëtan Duval ; on cherche à arrêter le Directeur des poursuites publiques... À quel moment on arrête avec ça ? L'idée derrière, c'est que nous venons dire que c'est l'indifférence de la population qui a autorisé tout cela. Ces atrocités ont été commises par ceux à qui nous avons accordé le pouvoir à divers moments de notre histoire politique.

Le temps est venu de réparer ces torts afin que reposent en paix ceux qui auront connu ce triste sort. Ceux de ma génération doivent pouvoir dire que le fanatisme, ce n'est pas pour nous, qu'ils en ont assez de ces pratiques et qu'ils vont se débarrasser de ceux qui veulent poursuivre dans cette voie et compromettent notre avenir. Nous devons choisir entre leur passé sordide et, pour nos enfants, un avenir limpide. Notre pays ne peut pas reculer ; l'île Maurice doit aller de l'avant.

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