Les catholiques et les protestants dans l'Est de la RDC ont pris l'option, mardi 16 avril à Goma (Nord-Kivu) de faire preuve de « plus d'engagement », face au pessimisme, au désespoir et au découragement qui gagnent les populations qu'elles encadrent, face à la persistance du conflit armé dans l'Est du pays.
Les représentants de ces églises l'ont déclaré à l'issue d'un atelier d'analyse de la situation sécuritaire, organisé sous l'égide de l'Eglise anglicane au Congo, avec l'appui de la MONUSCO.
Monseigneur André Georges, archevêque de l'Eglise anglicane du Congo, qui a lu la déclaration finale à l'issu de cet atelier, a souligné le fait « qu'autant toute l'église de la RDC s'engagera davantage dans son unité, autant les hommes et les femmes qu'elle encadre, dans toute leur unité également, pourront avoir de l'espoir face à la guerre qui persistent au pays ».
Cet homme d'église a souligné l'importance de militer dans l'unité : « Nous devons faire front, pas comme individus mais [plutôt] comme un groupe. Nous venons ensemble, justement, pour apporter cet espoir, pour que nous puissions réellement produire des fruits. Puisque, pour nous, avec Dieu tout est possible, puisqu'il y a le désespoir qui fait que nous ne puissions pas être proactifs, il y a plus le découragement qui ne nous permet pas de nous engager dans cette lutte-là ! ».
Pour l'archevêque protestant, « Dieu n'est pas seulement Dieu des églises, mais il est aussi le Dieu de toute la population, sans distinction de religion, mais qu'il canalise son amour et sa protection à travers ses serviteurs qui sont les prêtres et les pasteurs et à travers l'Eglise ».
« C'est pourquoi », dit-il, les confessions religieuses doivent prendre leur responsabilité, pas comme une église, mais comme « L'EGLISE ». Monseigneur André Georges est convaincu qu'avec un engagement collectif, « ça va changer ».
Les églises catholiques et protestantes de la région Est de la RDC indiquent qu'elles se retrouveront, très prochainement, dans des ateliers spécifiques au Sud-Kivu, Nord-Kivu et en Ituri pour « faire engager davantage » les populations qu'elles encadrent.