Maroc: Settat - Débat entre professionnels et étudiants sur la place du cinéma dans l'université

Settat — La Faculté des Langues, Arts et Sciences Humaines de l'Université Hassan 1er de Settat a organisé mercredi un débat sur le thème "Cinéma et Université : Défis et Perspectives", animé par des professionnels du 7ème art.

La réflexion a été axée sur les enjeux actuels et les perspectives futures du cinéma dans le contexte universitaire marocain, avec un éclairage particulier, en guise d'hommage, sur la filmographie et la démarche de Nourredine Lakhmari, cinéaste reconnu pour son travail sur la société marocaine.

Dans une déclaration à la MAP, le réalisateur de "Casa Negra", "Zéro" ou encore "Burnout" a souligné que le cinéma s'impose aujourd'hui comme un instrument du soft power, notant son importance cruciale dans la promotion de l'image du Maroc.

"C'est à nous, donc, de promouvoir l'image de notre pays et non pas les autres. Autrement, les stéréotypes persisteront", estime-t-il avant d'appeler l'université à s'ouvrir encore et toujours aux artistes.

Pour sa part, Sonia Okacha, comédienne et animatrice radio, a mis en avant, dans une déclaration similaire, l'importance de ce débat entre professionnels et étudiants sur les différentes facettes sur cet art majeur qui est le cinéma.

Et d'indiquer que son intervention a été principalement axée sur la représentation du corps à travers la filmographie de Lakhmari, un élément essentiel de la narration dans les films de ce réalisateur pour évoquer, entre autres, les frustrations sociales ou encore les difficultés rencontrées par les personnes en situation de handicap.

%

De son côté, Rita El Quessar, productrice, scénariste et réalisatrice, a affirmé qu'elle a abordé dans son intervention la période norvégienne de Lakhmari, ses premiers pas, ses premiers regards ainsi que sa démarche cinématographie.

Sur justement cette démarche, elle relève que Nourreddine Lakhmari, l'un de des cinéastes les plus en vue de sa génération, ne cesse de refaire le même film, à l'image de l'inégalable Federico Fellini qui disait à la fin de sa vie qu'il avait toujours essayé de faire des films différents mais que pour en réussir un, à peu près correctement, il refaisait sans cesse le même.

Elle a, par ailleurs, plaidé pour une collaboration plus étroite entre les universités et les professionnels de l'art marocains et ce, pour que les étudiants soient en contact permanent avec leur culture et non pas rester sous l'influence de la production internationale.

Un avis que partage Hammadi Guerroum, chercheur et critique de cinéma, qui s'est dit heureux de cette rencontre entre l'université et l'art.

"J'espère que toutes les universités marocaines en font de même pour que le Maroc soit autre", a-t-il souhaité dans une déclaration à la MAP, avant d'estimer que "Lakhmari a donné un nouveau souffle au cinéma marocain".

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.