Burkina Faso: Banalisation de la vie humaine au pays - On doit se ressaisir !

Crime rituel à Rayongo avec un enfant de trois ans tué par des personnes de nationalité étrangère, meurtre d'une fille à coups de machette au cours d'une bagarre à Cissin, deux crânes humains découverts à Saonré, un agent du service courrier départ d'une société de transport de la place mortellement machetté par son voisin qui, par ailleurs, se trouve être son cousin. Toutes ces horreurs ont été enregistrées dans la capitale burkinabè en l'espace de quelques semaines. Oui, tout ça en si peu de temps. C'est terrifiant! Ouaga est plus que jamais risquée. Que Dieu nous sauve! Moi, fou, c'est ma seule prière pour cette ville où les habitants, face à ces atrocités, vivent la peur au ventre. Mais faut-il vraiment s'étonner de ce phénomène? Assurément non. En fait, on est en train d'assister à une banalisation de la vie humaine dans ce pays où tuer est devenu un acte aussi facile qu'ordinaire.

En vérité, on a atteint un tel niveau de violence, et de cruauté au point que pour un rien, on est prêt à tuer. On tue pour de l'argent, on tue pour se régler des comptes, on abandonne des nouveau-nés qu'on laisse mourir. C'est déplorable! Surtout pour les règlements de comptes qui tournent au drame. Cela est d'autant plus regrettable qu'il existe des voies mieux indiquées pour régler les différends les plus irréconciliables: la Justice. Cela dit, avec toutes ces horreurs, je me demande si la vie humaine a encore de la valeur pour certaines personnes. Pas sûr, tout simplement, parce que face à l'argent, ces personnes perdent la raison. C'est la triste réalité, et ça, je ne vous apprends rien. Il suffit d'observer ou de regarder ce qui se passe dans notre société actuelle. Des parents vont jusqu'à commettre l'innommable en sacrifiant leurs enfants, et vice versa. Tout ça pour de l'argent. Mais où va notre société ?

La vie est sacrée et nul n'a le droit de l'ôter à autrui

En fait, si on n'y prend garde, la recherche effrénée du gain facile va détruire ce pays, si ce n'est déjà fait. Tant les gens sont prêts à marcher sur des cadavres, nager dans du sang, juste pour se faire des sous. C'est affreux et inhumain. Sauf que ces individus, qui n'ont aucune crainte de Dieu, Allah ou les ancêtres, c'est selon, semblent oublier qu'on ne peut pas gagner de l'argent à travers des chemins tortueux, et repartir dormir tranquillement. Bien de ces nouveaux riches, que dis-je, ces parvenus, l'ont, en effet, appris à leur dépens. Ces gens-là brillent de l'extérieur, mais à l'intérieur, c'est l'enfer. Si fait que certains, quand ils sortent de la maison le matin, ne veulent plus rentrer la nuit tombée. D'autres ont sombré dans l'alcool et les moins chanceux sont devenus des malades mentaux. Ces derniers ne peuvent donc pas profiter de l'argent qu'ils ont obtenu à tout prix. Leur sort est peu enviable. Voyez-vous? On a envie de dire que le karma existe. Que chacun en prenne de la graine. La vie est sacrée et nul n'a le droit de l'ôter à autrui. Cela dit, on doit se ressaisir pendant qu'il est temps.

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