Cameroun: Vacance de pouvoir au pays - Biya réduit à un figurant, guerre de succession imminente

La scène politique au Cameroun est devenue le théâtre d'une vacance de pouvoir spectaculaire, alors que l'ombre grandissante de l'âge et de l'usure réduit le président Paul Biya à un simple figurant. Après 42 années de règne, Biya, âgé de 91 ans, semble désormais incapable de diriger le pays, laissant la réalité du pouvoir entre les mains de différents groupes qui se disputent sa succession.

L'absence apparente de Biya lors de décisions cruciales témoigne de cette vacance de pouvoir. Le président, autrefois omniprésent, semble désormais absent lors des moments clés de gouvernance, laissant des figures telles que le Secrétaire général de la présidence, Ferdinand Ngoh Ngoh, prendre les rênes du pays au quotidien.

La récente bataille entre le ministre camerounais des Sports, Narcisse Mouelle Kombi, et le président de la Fédération camerounaise de football, Samuel Eto'o, sur la nomination du sélectionneur des Lions indomptables, ne fait qu'exposer davantage cette vacance de pouvoir. Les querelles intestines et les luttes de pouvoir sont devenues monnaie courante, illustrant l'incapacité de Biya à maintenir son emprise sur le gouvernement.

Au coeur de cette lutte pour le pouvoir se trouve Chantal Biya, l'épouse du président. Autrefois une figure de la nuit à Yaoundé, Chantal est désormais un acteur clé dans les cercles du pouvoir. Avec son influence grandissante, elle est devenue l'arbitre suprême dans la guerre de succession qui fait rage entre les prétendants au trône.

La question de la succession est devenue une préoccupation majeure, alors que Biya semble déterminé à se présenter une fois de plus en 2025, malgré son âge avancé et ses problèmes de santé. Avec Chantal Biya tenant une partie des clés de la succession, l'avenir politique du Cameroun reste incertain, laissant planer le spectre d'une guerre de succession prolongée.

Dans cette saga politique complexe, une certitude demeure : la vacance de pouvoir actuelle et la lutte pour la succession laissent le Cameroun dans une période d'incertitude politique sans précédent, avec des conséquences potentiellement dévastatrices pour l'avenir du pays.

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