Au Sénégal, le secteur informel joue un rôle important dans l'économie. En effet, d'après le Recensement général des entreprises, 97% des entreprises (hors agriculture) sont dans le secteur informel. Mais, l'un des freins à l'éclosion de cet écosystème demeure le difficile accès aux financements.
L'économie sénégalaise se caractérise par une forte présence du secteur informel. Ce secteur qui est dominé par les femmes est un grand pourvoyeur d'emplois. Les femmes, les jeunes et les moins instruits constituent les groupes les plus exposés à l'emploi informel. Globalement, 94,1% des femmes entrepreneures opèrent dans le secteur informel. Ces forts taux d'informalité parmi les femmes concernent surtout les secteurs de la restauration, du commerce et de la transformation de produits alimentaires et de la pêche. D'après le Recensement général des entreprises, 97% des entreprises (hors agriculture) sont dans le secteur informel.
Au Sénégal, les acteurs évoluant dans ce secteur informel sont confrontés à la problématique de l'accès aux financements. En effet, sur les unités économiques au Sénégal, identifiées lors du Recensement général des entreprises en 2016, seuls 3% voire moins bénéficient de financement. D'ailleurs, les Petites et moyennes entreprises et Petites et moyennes industries (Pme-Pmi) ne représentent que 16% du portefeuille des banques au Sénégal. Même si elles représentent environ 80% du tissu des entreprises, contribuent à hauteur de 30% du Produit intérieur brut (Pib) et emploient 60% de la population active.
Pourtant beaucoup d'entités économiques ne survivent pas à leur première année de création, limitant ainsi l'impact de leur contribution à la lutte contre le chômage des jeunes et à la création de richesse et d'emplois. En réponse au difficile accès aux financements qui constitue un frein, l'Etat du Sénégal, à travers l'Agence de développement et d'encadrement des Petites et moyennes entreprises (Adepme), a mis en place un certain nombre de mécanismes pour accompagner ces Pme-Pmi à se développer.