Moussa Traoré, un assistant infirmier risque de passer 10 ans de sa vie en prison si le juge suit le réquisitoire du procureur. Ce dernier demande la peine de 10 ans de réclusion criminelle contre M. Traoré accusé de « viol et collecte illicite de donnes à caractère personnelle ».
Les faits ont eu lieu en 2022. La présumée victime de ces attouchements, Marie Bernadette, qui se plaignait de douleurs au ventre, s'était rendue à Suma assistante pour recevoir des soins. C'est quand elle était sous perfusion qu'elle a vécu cette horreur.
Moussa, qu'elle croyait être un médecin, a exercé des attouchements sur ses parties intimes. Pire, précise la patiente, M. Traoré, dans son ignominie, filmait cet acte à caractère sexuel avec son portable quand il l'auscultait. Elle a commencé à douter de la sincérité de l'aide-infirmier quand ce dernier lui a ordonné de rentrer. Puisque l'un des médecins de la structure sanitaire est un ami de son père, il lui a demandé les raisons qui l'ont poussé à quitter l'hôpital pour rentrer à la maison. C'est là qu'elle a appris que Moussa Traoré qui la diagnostiquait, était un assistant infirmier.
Choqué par les palpitations qu'elle a subies, la dame vend la mèche au médecin et à son père. Immédiatement Moussa Traoré est mis aux arrêts pour « viol et collecte de données à caractère personnel ».
Face au juge, le mis en cause a reconnu les faits en précisant qu'il portait des gants au moment de la palpation. Ce n'était pas pour avoir du plaisir, a-t-il souligné. Il a précisé que c'est sur autorisation de la patiente qui ne portait pas de sous-vêtement, qu'il l'a palpé.
Interpellé sur les images qu'il a prises, Moussa Traoré a affirmé qu'il n'avait aucune intention de le filmer. « En voulant allumer la torche, je suis tombé sur l'appareil photo. Et par inadvertance, j'ai enregistré la vidéo. J'ignorais même que j'étais en train de filmer... », a-t-il conclu.