Congo-Brazzaville: Industrie extractive - Une nouvelle initiative destinée à améliorer la gouvernance du secteur

Le Congo est bénéficiaire du Fonds de solidarité pour les projets innovants (FSPI) créé par l'État français pour l'appui au renforcement de la gouvernance du secteur des industries extractives. La session de sensibilisation des parties prenantes nationales à l'Initiative pour la transparence dans les industries extractives(ITIE), qui s'est achevée le 18 avril à Brazzaville, s'inscrit dans le cadre de cet appui.

L'initiative pour meilleure gouvernance du secteur extractif, grâce au FSPI, a été instituée dans le but de promouvoir les normes internationales reconnues en matière de transparence des industries extractives, notamment à travers l'ITIE. D'après Papa Alioune Badara Paye, l'expert de l'ITIE, celle-ci va permettre au pays d'assurer la transparence sur les revenus issus des ressources pétrolières, minières et forestières.

Le projet dont l'exécution est confiée à l'Expertise France vise à renforcer la gouvernance du secteur extractif au Congo, en améliorant la mise en oeuvre de la norme ITIE et en renforçant la transparence et la gouvernance autour des industries extractives. Il va permettre à terme de dresser l'état des lieux actualisé de la mise en oeuvre de l'ITIE ; le renforcement des capacités des membres des groupes multipartites ; le renforcement de la transparence sur l'octroi des licences, des exonérations fiscales et de l'information budgétaire ; ainsi que le renforcement de la participation des acteurs de la société civile dans la gestion du secteur.

Pour le secrétaire permanent du comité national ITIE, Michel Florent Okoko, le Congo mettra un accent notamment sur la lutte contre la corruption. « Aujourd'hui, il faut considérer l'ITIE comme un outil de mobilisation de recettes. La norme 2023 rappelle aussi qu'il faudrait avoir un accent particulier sur la lutte contre la corruption, qui n'est pas la chasse aux sorcières. La lutte contre la corruption au niveau de l'ITIE se voit dans les procédures, les mécanismes, l'utilisation à bon escient de tout le dispositif et de faire en sorte que cela soit vraiment réalisé », a-t-il déclaré.

Outre le volet lutte contre la corruption, la nouvelle norme 2023 prône la transparence dans la mobilisation des recettes issues de l'exploitation des ressources naturelles, la transition énergétique, la considération des impacts sociaux et environnementaux ainsi que la question du genre. L'un des défis du Congo, a ajouté le secrétaire permanent ITIE-Congo, est de parvenir à répondre à l'échéance d'évaluation attendue pour juillet 2026. Il s'agit d'un challenge qui concerne toutes les parties prenantes à l'ITIE-Congo, précisément les autorités, les acteurs du secteur privé, les organisations de la société civile.

Le suivi de la transition énergétique constitue une autre paire de manches pour les parties prenantes congolaises. « L'utilisation du gaz naturel est un départ pour la transition énergétique. Nous devons commencer à réfléchir à ce que nous pourrons utiliser dans les dix, les vingt, les trente prochaines années. Une chose essentielle, c'est l'utilisation des données environnementales. Il y a eu une réceptivité du côté des partenaires qui nous accompagnent dans le cadre de la nouvelle norme 2023 », a martelé Michel Florent Okoko.

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