Au Marché des arts du spectacle d'Abidjan (Masa), ce 18 avril 2024, l'artiste ivoirienne Lerie Sankofa a fait forte impression. Présentation de celle qui avait décroché la médaille de bronze aux Jeux de la Francophonie 2023, catégorie chanson.
« Girl power » jeudi soir au Marché des arts du spectacle d'Abidjan (Masa) avec le double concert de deux chanteuses percussionnistes au Goethe Institut : Jahelle Bonnee et une autre percussionniste à la voix tout aussi puissante, Lerie Sankofa.
L'énergie et la grâce onirique que cette dernière déploie sur scène à fait grosse impression au Masa : Lerie Sankofa, médaillée de bronze aux Jeux de la francophonie 2023, catégorie chanson.
Percussions, danses, chants, ou ici Hand Pan (un instrument fait de cuivre et d'harmonies) : Lerie Sankofa maîtrise tous ces arts avec tant d'aisance qu'elle pourrait facilement rendre jaloux. Mais c'est surtout qu'elle laisse admiratifs ses auditeurs. Il faut dire qu'elle travaille encore et encore. Cette chanteuse ivoirienne est passée par l'école du célèbre village Kiyi, centre pluridisciplinaire d'art à Abidjan.
Lerie Sankofa y a appris à être exigeante et opiniâtre. « Actuellement je suis un peu carré dans la tête, image-t-elle. Je vois que je ne dois rien attendre des autres, je me lance. Voilà, je pense que tout le monde doit se lancer, chercher à aller cueillir sa part du gâteau. Travailler dur, au charbon, c'est ça. Je vais chanter en gouro, en français, en malinké. Le titre du spectacle, c'est "Invocation". »
Invocation et aussi transmission, car du haut de son talent et de son exigence artistique, Lerie Sankofa a créé vers Faya, à Abidjan, son propre centre d'apprentissage de la musique.
« Je fais des programmations avec des artistes, des programmations de danse, de théâtre, de musique, et aussi des formations, détaille-t-elle. Des formations de cours de musique, de tout ce qu'on a cité comme spécialité artistique ».
Leyrie Sankofa avait fini troisième à la Francophonie, à Kinshasa. Mais quand on sort de son concert, on se prend à songer que certains bronzes mériteraient parfois d'être changés en or.