Le ton est monté d'un cran. Le SEMPAMA ou Sendikan'ny Mpampianatra Mpanabe eto Madagasikara a tiré à boulet rouge à l'endroit des dirigeants actuels du ministère de l'Education Nationale (MEN). Pour ces syndicalistes, l'équipe actuelle est composée de personnes « ne disposant pas des compétences nécessaires pour diriger et gouverner le ministère ». « Cela commence par le Secrétaire général et surtout le directeur de cabinet », ont-ils fait savoir durant une conférence de presse organisée hier. Avant de déplorer un « aller-retour » de la désormais ex-ministre de l'Education nationale.
A en croire ces syndicalistes, cette deuxième démission devrait être la dernière. « Nous espérons que vous ne pensez plus à revenir », ont-ils lancé. Profitant de l'occasion, et comme Madagascar est actuellement en période électorale, les syndicalistes n'ont pas caché leur crainte quant à « l'utilisation du ministère, de son personnel ainsi que de ses matériels et équipements à des fins politiques et de propagandes ». Les membres du SEMPAMA ont ainsi rappelé les « déboires » et le « non-respect de la neutralité de l'administration » observés pendant la récente présidentielle.
« L'utilisation des véhicules administratifs (les plaques rouges ayant été remplacées par des plaques noires) ou encore l'exigence de preuves photographiques (selfie pris dans les isoloirs) pour des responsables du ministère comme moyens devant leur garantir le maintien à leur poste », ont été avancés comme exemples de « mauvaises » pratiques observées et enregistrées durant cette élection. Dans leur missive, les membres du SEMPAMA affirment « vouloir prendre les rênes du ministère de l'Education nationale et ne veulent pas d'une personne parachutée de l'extérieure ».