Une attaque attribuée aux rebelles des ADF a fait au moins deux morts jeudi 18 avril dans le quartier Mangodomu, dans la localité de Mangina à une trentaine de kilomètres à l'ouest de la ville de Beni (Nord-Kivu).
La société civile, qui rapporte cette nouvelle ce vendredi 19 avril, interpelle une fois de plus les autorités pour qu'elles mettent un terme à ce cycle infernal de violence.
Des sources sécuritaires locales indiquent aussi que ces rebelles seraient venus de Mundubiena, un village attaqué plusieurs fois ces dernières semaines. C'est sur leur chemin qu'ils ont décapité une personne, abandonnant son corps sur la route.
Les mêmes sources ajoutent même que des militaires FARDC sont tombés dans une embuscade tendue par ces rebelles, pendant qu'ils s'apprêtaient à récupérer le corps abandonné, gisant à même le sol.
Lors des échanges de tirs entre les deux parties, un autre groupe de rebelles a profité de la situation pour faire incursion dans le quartier Mangodomu à Mangina, où Ils ont brûlé vif un conducteur de moto taxi, et incendié trois autres motos avec marchandises.
Cette situation a causé des déplacements massifs de la population à Mangina. Plusieurs familles apeurées se sont dirigées vers le centre de la cité. D'autres ont pris la direction de Kyatsaba, une bourgade située à environ 5 kilomètres de Mangina, en direction de la ville de Beni.
Le président de société civile de Mangina, Muongozi Kakule Vunyatsi, demande à l'armée et ses partenaires de tout mettre en oeuvre pour protéger les civils et leurs biens :
« La menace des ADF est élevée au niveau de la commune de Mangina. Nous appelons l'armée et tous ses partenaires à tout mettre en oeuvre pour sécuriser les familles, parce que nous sommes fatigués par les tueries et massacres ».
Le bourgmestre intérimaire de Mangina, Emmanuel Katembo Salamu, indique que la promptitude de l'armée lors de cette attaque a permis de limiter les dégâts.