Le ministre ivoirien de la Défense Téné Birahima Ouattara a rencontré ce 19 avril 2024, son homologue burkinabè, Kassoum Coulibaly, à Niangoloko. Une visite surprise qui intervient dans un contexte tendu, marqué par l'arrestation de membres des forces de sécurité de part et d'autre de la frontière.
L'information qui est rapportée par le site www.jeuneafrique.com est confirmée par certains confrères ivoiriens qui suivent les affaires militaires qui n 'en disent pas. plus. Toutefois, Niagoloko n'est certes pas Ouagadougou mais c'est tout de même le Burkina Faso. « Cette ville de la région des Cascades, à l'ouest du Burkina Faso, se situe à quelques kilomètres de la frontière entre les deux pays, où plusieurs incidents impliquant des forces de défense et de sécurité ont eu lieu. », poursuit la source.
Par ailleurs, du fait de la crise militaro-politique et l'insécurité qui se secouent le Burkina Faso depuis quelques années, avec des intermèdes des militaires aux affaires à Kosyam, l'on assiste parfois à des poussées de fièvre entre Ouagadougou et Abidjan.
Malgré tout, Abidjan au nom du bon voisinage, accueille plusieurs milliers de Burkinabè qui du fait de l'insécurité, ont fui le nord du Burkina Faso. De 18 mille le nombre est passé à plus de 32 mille réfugiés selon les chiffres officiels.
La Côte d'Ivoire, face à l'affluence a décidé de fournir une « assistance humanitaire » à plus de 18 000 réfugiés burkinabè. Face à la forte augmentation du nombre de déplacés qui fuient les violences au Burkina Faso, le Conseil national de sécurité ivoirien a décidé d'organiser leur accueil, pour l'instant à titre provisoire. Rapportait en 2023, un communiqué du Cns. « La Côte d'Ivoire est encore loin d'être à l'abri de nouvelles attaques », alertaient vers la fin de l'année 2023, une note de conjoncture de l'Ong Crisis Group. Il y a lieu d'aplanir les incompréhensions et combattre le terrorisme aux frontières de façon concertée.