Au Sénégal, les organisations de la société civile se félicitent de la décision du président Bassirou Diomaye Faye de faire publier les rapports des corps de contrôle des dépenses publiques.
Le nouveau président multiplie les mesures de vérification des comptes publics depuis son élection, fin mars. Bassirou Diomaye Faye a ordonné mercredi avril de nouveaux audits et contrôles financiers en début de semaine. La Cour des comptes, l'Office national de lutte contre la corruption, tout comme l'Inspecteur général d'État ont été priés mercredi 17 avril de publier leurs rapports sur les cinq dernières années.
Mais vendredi, deux jours après la décision, aucun nouveau rapport n'était encore disponible.
Mamadou Mignane Diouf, coordinateur du Forum social -- l'une des organisations qui plaide pour plus de transparence de la gestion des fonds publics -- promet de maintenir la pression pour que ces rapports soient accessibles au grand public. I lest interrogé par notre correspondante à Dakar, Léa-Lisa Westerhoff.
« Si les rapports sont publiés et à la portée de tous les Sénégalais -- diffusés par les organes de presse, par les radios, par les journaux, sur les sites d'un corps de contrôle - chacun (pourra) voir de lui-même, sans même être expert, que là, il y a des malversations, il y a des détournements, il y a de la surfacturation, etc.
À partir de ce moment, maintenant, la recommandation pourrait être donc de donner les pleins pouvoirs à la justice une fois les audits et les rapports publiés. Il faut laisser exclusivement à la justice le travail qui lui permet de faire le suivi. Et de voir là où il faut sanctionner positivement ou négativement. »