Clap de fin pour la 13e édition du Masa d'Abidjan. Au terme de huit jours de spectacles en théâtre, danse, musique, conte, cirque ou slam, c'est l'heure du bilan pour cette biennale du marché des artistes africains.
La 13e édition du Marché des arts et du spectable à Abdijan a ramené du monde. La gratuité des spectacles a amené les grosses foules au Palais de la culture et dans les différents sites d'Abidjan, et la qualité des artistes a enchanté tous les participants.
« Le point positif, c'est qu'on a eu une organisation améliorée par rapport aux années précédentes, ce qui nous a permis d'éviter les déprogrammations et nous a permis d'avoir la capacité d'accueillir un public plus nombreux. Il nous est arrivé de refuser du public pour certains spectacles », raconte - un peu fatigué mais grandement satisfait - Abou Kamaté.
Autre motif de satisfaction pour cette treizième édition : le nombre de rendez-vous professionnels. Plus de 900 ont eu lieu entre des artistes de toute l'Afrique (Mali, Madagascar, Rwanda, Maroc, Côte d'Ivoire) et des programmateurs de toute la planète (Canada, Venezuela, Brésil, Japon ou France). Ces rendez-vous ont débouché, selon les organisateurs du Masa, à près de 168 promesses de contrats pour les artistes. Les artistes seront soutenues grâce à la création d'un fond mobilité du Masa qui les aidera à assurer le cout du transport pour aller jouer à l'étranger.
« Mettre en avant les propositions féminines »
L'autre tendance forte, c'est le nombre de spectacles écrit par des femmes. « Il y a une tendance générale autour de la création des femmes. Il y a une tendance générale où il y a de plus en plus de femmes metteuses en scène ou directrices de production, alors qu'avant, elles étaient sur la scène et faisaient ce que disaient les hommes. Et il y a une volonté du Masa de mettre en avant les propositions féminines », a expliqué Chantal Djédjé, directrice adjointe du Masa.
Concernant le grand prix du spectacle féminin « Henriette Dagri Diabate », il sera remis par l'ex-grande chancelière Henriette Diabate qui était ministre de la Culture en 1993 lorsque fut créé le premier Masa. À l'époque, il était déjà question de faire rayonner la culture africaine à travers le monde.