Le tout nouveau président de la République du Sénégal, son Excellence Bassirou Diomaye Diakhaye Faye, effectue une visite de travail en Gambie, ce jour, samedi 20 avril auprès de son homologue Adama Barrow. De fortes attentes devraient être évoquées à l'occasion de leur entretien, notamment le trafic international de bois via la Gambie, la consolidation des initiatives de paix en Casamance, la gestion des menaces djihadistes, le trafic de drogues et de faux billets.
Le Sénégal et la Gambie entretiennent d'excellentes relations de coopération depuis la nuit des temps. Cette relation s'est bâtie sur un solide passé notamment au travers de l'ancien empire du Gabou qui s'étendait de la Guinée Bissau au centre du Sénégal en passant par la Gambie. Ensuite, est venue la colonisation qui a déstructuré cette cohésion sociale. N'empêche en zone de frontière, la coopération à l'échelle communautaire et la convivialité restent de rigueur. Au niveau stratégique, les gouvernants développent des schémas d'une bonne cohésion sous la forme d'une intégration avec notamment la création, en 1982, de la Confédération de la Sénégambie limitée au nord par la vallée du fleuve Sénégal, au sud par le rio Grand et à l'est par le Bafing. Cette instance n'aura vécu que quelques années avant de disparaitre en 1989.
Cependant, et malgré ces bonnes intentions, cette cohésion est perturbée à plusieurs reprises. Le trafic international de bois en Casamance par des multinationales via le sol gambien en est un facteur ostensible de déstabilisation. Assurément, ce doit être un des sujets de l'entretien, ce jour, samedi 20 avril à Banjul entre le tout nouveau président du Sénégal Bassirou Diomaye Diakhar Faye et son homologue de la Gambie Sir Adama Barrow.
De même, la question de la recherche de la paix définitive en Casamance ne saurait être occultée lors de ce tête-à-tête ainsi que la mobilité des personnes et des biens dans l'espace de la communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO). Bref, le duo Faye/Barrow est attendu sur les sujets d'ordre stratégique de coopération notamment la sécurité transfrontalière dans un contexte de menace terroriste et djihadiste, le trafic de drogues et des devises en contre-valeurs à grande échelle.