Diourbel — Le directeur de la promotion des droits et de la protection des enfants, Maître Ibrahima Guèye, a invité samedi les maîtres coranique à s'ouvrir davantage aux pouvoirs publics pour une meilleure prise en charge des préoccupations des "daaras" (école coranique).
"La recommandation forte que je voulais faire aujourd'hui, c'est de demander aux maîtres coranique de s'ouvrir davantage à l'État, parce que j'ai comme l'impression qu'ils pensent que les pouvoirs publics sont contre les daaras, alors que tel n'est pas le cas", a-t-il notamment déclaré.
S'exprimant à l'occasion de la journée du talibé organisée par les "ndéyou daara" (marraine école coranique), en présence du maire de Diourbel, et de l'adjoint au préfet du département éponyme, il a demandé aux maîtres coranique d'être beaucoup plus ouverts et disposés à aller vers l'État pour recueillir la bonne information.
L'État est là pour protéger les droits de tout un chacun, sans exception aucune, a-t-il rassuré, soulignant que les autorités sont en phase avec les préoccupations des maîtres coraniques. Selon lui, la création de la Direction des affaires religieuses en est une parfaite illustration.
Le directeur de la promotion des droits et de la protection des enfants a salué par la même occasion le rôle des "ndéyou daara", des ONG et de l'État dans la prise en charge des talibés.
M. Guèye a rappelé l'urgence d'avoir une cartographie des écoles coraniques pour optimiser les interventions de l'État et faciliter la capacitation des maîtres coranique.
Il a annoncé l'évaluation du programme de retrait et de réinsertion des enfants de la rue, ainsi que la mise en oeuvre d'un nouveau plan d'action pour mieux accompagner les maîtres coranique et les "ndéyou daara".