Matam — La présidente de l'Association des sages-femmes de la région de Matam, Khadidiatou Niang Dia, a plaidé, samedi, pour l'intégration, dans la fonction publique, de sages-femmes sous contrat à durée déterminée depuis plus de trois ans.
"Nous voulons le recrutement des sages-femmes qui ont plus de trois ans de contrat, parce que, dans les normes, après deux contrats, elles doivent être recrutées. Nous invitons également les autorités compétentes à privilégier celles qui sont payées par les villages au moment de faire de contrats avant de prendre d'autres qui ne sont pas dans la région", a-t-elle déclaré.
Elle s'exprimait à l'occasion d'une journée dédiées aux sages-femmes de la région. La manifestation a eu lieu au centre de santé de Matam, en présence de Ndèye Diombana Cissé, adjointe au préfet de Matam.
Khadidiatou Niang Dia relève qu'en plus des problèmes liés au recrutement, ses collègues sont confrontées à plusieurs contraintes relatives à l'éloignement, au manque de financement pour mener des activités, notamment.
"L'éloignement constitue également une énorme contrainte. Certaines de nos collègues travaillent dans des villages qui ne sont pas électrifiés. D'autres peuvent rester des mois sans être payées. Nous déplorons aussi l'injustice notée sur le recrutement, car certaines nouvellement sorties de l'école sont intégrées au détriment des plus anciennes qui sont sous contrat depuis des années", a-t-elle fustigé.
Selon elle, ce sont des contraintes qui "touchent l'ensemble des sages-femmes de la région, mais aussi des prestataires".
Cette journée dédiée aux sages-femmes de la région se veut "un moment de partage et de retrouvailles". Mme Dia a saisi l'occasion pour évoquer les différentes activités que mène son association, citant, entre autres, la stratégie avancée, les journées de don de sang et la remise de dons à la maison d'arrêt et de correction de Matam.