Quelques militants ont défilé samedi dans les rues de Nairobi pour alerter sur la crise climatique. Objectif : interpeller les représentants de 175 pays qui vont se réunir la semaine prochaine à Ottawa, au Canada, pour la 4e session de négociations pour un traité mondial sur la pollution plastique. Les manifestants demandent des engagements forts et ambitieux.
« Moins de plastique, plus de vie ». « Il n'y a pas de planètre B ». La soixantaine de manifestants à Nairobi marchent au rythme de la fanfare en répétant leurs slogans. Dans le cortège, Augustine Muema déplore un manque d'engagement des jeunes. « Je pense que beaucoup d'entre eux ont d'autres préoccupations. Mais j'espère que la mobilisation va être amplifiée sur les réseaux sociaux. Nous, on va continuer à se battre », dit-il.
Les manifestants souhaitent que le traité aboutisse à une réduction de la production de plastique. Mais lors des négociations, les pays producteurs de pétrole ont été accusés de faire blocage. Ils défendent vouloir plus de recyclage, une réaction qui ne passe par pour Bill Omondi.
« Les plastiques sont issus de la pétrochimie. Donc dès leur production, ils participent à la déforestation pour l'extraction d'énergies fossiles. Les plastiques engendrent aussi des émissions de gaz à effet de serre, que ce soit pour leur transport ou leur transformation, ce qui contribue au dérèglement climatique », enrage-t-il.
« Nous faisons déjà face à des inondations et à des sécheresses. Nous avons envie que nos enfants aussi puissent profiter de la nature. Actuellement, cela me parait compromis si nous ne nous dirigeons pas vers une sortie des énergies fossiles », alerte de son côté Nangila Wafula.
Si rien n'est fait, la production annuelle de plastique pourrait tripler dans le monde d'ici 2060, selon l'OCDE. Et jusqu'à présent, seul 9% est recyclé.