La ville de Ouesso, dans le nord de la RDC, se remet peu à peu d'une séquence agitée. La disparition d'une habitante il y a sept jours a provoqué une vive émotion. Les ressortissants camerounais de la ville et leurs commerces ont été pris pour cible après la mise en cause d'un des leurs. Les autorités congolaises ont appelé au calme et apporté des explications en fin de semaine.
Le ministre congolais de l'Intérieur a fait une déclaration pour faire le point sur la situation à Ouesso, dans le nord de la RDC. Selon Raymond Zéphirin Mboulou, tout a débuté le 12 avril, aux environs de 11 heures, lorsqu'une habitante congolaise de 26 ans a quitté son domicile pour se rendre à un rendez-vous.
Mais en fin de journée, vers 19 heures, une de ses amies résidant à Pointe-Noire a téléphoné à sa famille. Un individu l'a contactée via le compte WhatsApp de la jeune femme séquestrée pour demander 500 000 francs CFA à la famille et un million de FCFA au père de l'enfant de la victime.
Le 14, la famille a porté plainte. Une enquête a été ouverte et un chauffeur de taxi camerounais a été placé en garde à vue. Le lendemain, en représailles, des habitants s'en sont pris à des commerces tenus par des Camerounais. Certains ont dû se retrancher au consulat du Cameroun de Ouesso.
Quelques jours plus tard, le 18 avril, le corps sans vie de la jeune femme kidnappée a été retrouvée dans la forêt près de Ouesso. Un homme accusé du meurtre a été arrêté au Cameroun voisin par la gendarmerie, de l'autre côté de la rivière Ngoko, mais bien plus à l'ouest.
Tout en présentant les condoléances du gouvernement à la famille de la victime, le ministre congolais de l'Intérieur a déclaré « avoir renforcé les services de police et de gendarmerie pour contenir les réactions de la foule et sécuriser les populations étrangères ». Les suites judiciaires de l'affaire seront données, dit-il, « conformément aux accords de coopération liant le Congo et le Cameroun ».