Bruxelles, abrite la 5e édition de la World Cocoa Conférence qui se tient du 21 au 24 avril 2024 au Brussels Convention Centre. Ce autour du thème : « Payer plus pour un cacao durable »
Selon des informations proches du Conseil café cacao, le Directeur général, Koné Yves Brahima et son équipe présenteront à Bruxelles, le système national de traçabilité de la Côte d'Ivoire , basé sur l'utilisation obligatoire de la carte du producteur dès octobre 2024.
Cette carte qui fait office de carte professionnelle et de carte bancaire pour le producteur lui est délivrée après son identification et la géolocalisation de sa parcelle. Également, le Directeur général du Conseil du Café-Cacao, Koné Brahima Yves et son homologue du Ghana Cocoa Board, l'Honorable Joseph Boahen AIDOO conduisent les délégations ivoiriennes et ghanéennes à ces assises qui réunissent producteurs, négociants, exportateurs, Ong, industriels et gouvernants venus du monde entier.
Au programme, le très attendu panel sur la question de « La quête du revenu vital des petits exploitants agricoles : pourquoi sommes-nous bloqués et comment pouvons-nous y remédier ? », dont l'orateur principal n'est autre que le Secrétaire exécutif de l'Initiative Cacao Côte d'Ivoire – Ghana, Alex Assanvo. Qui aura à amplifier les échos de la dernière réunion d'Accra sur le mécanisme de fixation du différentiel de revenu minimum décent (Drd), sur le cacao.
« La rencontre a préconisé le réexamen du mécanisme en vigueur. La réunion d'Accra a discuté de la nécessité de réexaminer le mécanisme du Différentiel de revenu décent Drd, à la lumière de la situation du marché et de tous les changements survenus dans les économies du Ghana et de la Côte d'Ivoire. Le Comité a noté qu'il était nécessaire d'examiner le mécanisme du Drd dans son intégralité, en prenant en compte le coût de production et le coût de mise en conformité. », a proposé les participant à une rencontre en marge de l'inauguration du siège de l'Iccig à Accra.
A l'origine, il y a environ 5ans, le Drd porté par la Cote d'Ivoire et le Ghana consiste à prélever 400 dollars la tonnes de cacao vendue et reversés entièrement aux producteurs. Le Drd est supporté par les industriels
L'intérêt étant in fine, de défendre l'idée d'un prix plancher qui tienne compte du coût de production du cacao et de la marge nécessaire pour permettre au producteur d'avoir un revenu décent indispensable à la durabilité de la filière. En effet, la Côte d'Ivoire et le Ghana sont engagés à produire un cacao respectant les normes environnementales et sociales, tout en garantissant un prix rémunérateur au producteur.
C'est d'ailleurs dans cette dynamique que les deux pays ont élaboré et fait adopter la Norme ARS 1000 pour le cacao durable et traçable. .Cette norme rend obligatoire l'agroforesterie et la traçabilité de la production, de sorte à garantir l'origine du produit, comme l'exige le règlement de l'Union européenne sur les produits associés à la déforestation, qui rentre en vigueur à la fin de cette année.