Une délégation composée du Coordinateur humanitaire, accompagné par 15 ambassadeurs du corps diplomatiques en RDC, le ministre des Affaires sociales ainsi que des ONG humanitaires tant nationales qu'internationales ont sondé, vendredi 19 avril, la gravité de la situation humanitaire dans l'Est de la RDC.
C'était à l'issue d'une visite de deux jours à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu.
La délégation a été profondément marquée par la réalité des déplacés internes, dont les témoignages poignants dépeignent la souffrance et la résilience des millions de personnes confrontées à des défis incommensurables, en particulier les femmes et les enfants.
Elle appelle ainsi à une mobilisation urgente pour faire face à cette crise humanitaire dévastatrice de la partie Est de la RDC.
L'ambassadeur suédois en poste en RDC, Henric Rasbrant, a plaidé pour la protection des civils en temps de conflit, exhortant les parties belligérantes à respecter le droit international humanitaire.
Il a également appelé à un accès humanitaire sans entrave pour les communautés les plus vulnérables de l'est de la RDC.
Henric Rasbrant a souligné l'importance d'une résolution diplomatique et politique de la crise, mettant en avant le dialogue et la négociation comme alternatives à la violence.
De son côté, le Coordonnateur humanitaire en RDC, Bruno Lemarquis, a pointé du doigt la guerre du M23 et l'activisme des rebelles ADF comme les principaux moteurs de cette détérioration.
Bruno Lemarquis a insisté sur la nécessité d'une réponse adéquate de la communauté internationale face à cette catastrophe humanitaire, alors que les fonds alloués restent nettement insuffisants pour répondre aux besoins urgents.
En réponse à ces préoccupations, le ministre des Affaires sociales, Modeste Mutinga, a affirmé que la RDC est victime d'un complot international.