Le tronçon Mambasa-Niania, sur la Route nationale numéro 4 (RN4), est très dégradée à la suite des pluies diluviennes qui se sont abattues dans la région ces trois dernières semaines. Du coup, cette situation a entrainé la flambée de prix de certaines denrées sur le marché. Même le prix de transport en commun a doublé, à en croire l'ONG Convention pour le respect des droits de l'Homme (CRDH).
Plusieurs bourbiers jonchent cette route où au moins vingt véhicules se sont embourbés ; d'autres encore se sont renversés avec leurs cargaisons de marchandises, explique John Vuleverio de l'ONG CRDH.
Cet activiste des droits de l'homme ajoute que de nombreux usagers de cette route préfèrent prendre des motos plutôt que des véhicules pour relier Mambasa et Niania, sur un trajet long d'environ 200 kilomètres.
« Actuellement, il y a de fortes pluies qui s'abattent sur l'ensemble du territoire ; mais aussi l'entretien qui était en train d'être fait sur cette route. On estime que ce travail n'a pas été bien réalisé. Ce qui fait que des bourbiers se sont reformés partout sur la chaussée », renchérit-il
La dégradation des routes entraine une pénurie des denrées alimentaires à Niania généralement, approvisionné en produits vivriers par la province du Nord-Kivu. Certains produits sont devenus hors de prix sur les marchés locaux.
« Un kilogramme d'oignons, qui s'achetait à 5000 francs congolais, négocie actuellement entre 8000 et 9000 francs. Un sac du riz, qui coûtait 60 000 revient à ce jour 90 000 francs », détaille encore John Vuleverio.
La Route nationale numéro 4 (RN4) relie quatre provinces:
l'Ituri
la Tshopo
le Haut-Uele
le Nord-Kivu.
Elle venait d'être partiellement réhabilitée par une entreprise d'entretien des routes. Malheureusement, cette entreprise a suspendu ses travaux depuis quelques mois pour des raisons qui ne sont pas communiquées.