Afrique de l'Ouest: Une leçon de bon voisinage

Les ministres d'Etat en charge de la défense burkinabè, le général de brigade, Kassoum Coulibaly et ivoirien, Téné Birahima Ouattara, se sont rencontrés, le jeudi 18 avril 2024 à Niangoloko, à la frontière ivoiro-burkinabè. « Nous quittons Niangoloko avec les coeurs remplis de joie.

Nous avons passé en revue tous les points des relations entre les deux pays et je peux vous assurer que cette réunion de Niangoloko donnera un nouveau départ aux relations entre le Burkina Faso et la Côte d'Ivoire.

On ne peut que se féliciter pour ce qui vient de se passer ce jour et je n'en dirai pas plus », a affirmé Téné Birahima Ouattara au terme de la rencontre. Pour sa part, le ministre d'Etat, Kassoum Coulibaly, a fait savoir « qu'il sied que les deux nations voisines se parlent toujours et fassent en sorte qu'il n'y ait pas de rupture de dialogue ».

Cette rencontre porte un symbole fort eu égard au fait que les relations entre les deux voisins ont été marquées par des incompréhensions depuis quelque temps. Si le Burkina l'a acceptée, à la demande de la Côte d'Ivoire, c'est qu'il a accueilli favorablement cette main tendue, dans un contexte sécuritaire difficile avec des attaques terroristes qui

n'épargnent personne. De plus Ouagadougou et Abidjan savent également que l'insécurité et développement ne font pas bon ménage.

Le plus important c'était donc ce contact direct de Niangoloko où Burkinabè et Ivoiriens ont donné une leçon de realpolitik. Les temps ont changé, il faut faire avec, en prenant ses responsabilités.

Ces deux pays, à travers « l'Opération Comoé » menée en 2020, avaient mobilisé des soldats pour traquer les bandits armés qui écument leur frontière commune. La Côte d'Ivoire et le Burkina Faso ont fait de la paix un socle, de sorte à pouvoir trouver solution à tout différend ou problème commun.

Vu l'actualité des deux pays, d'autres questions pourraient s'inviter comme celle liée au tracé frontalier entre deux pays qui, il n'y a pas 100 ans, constituaient une seule et même entité.

Le général Kassoum Coulibaly et son homologue ivoirien Birahima Ouattara ont-ils pu aborder toutes ces questions, en une seule journée ? Le temps compte et il ne faut pas le perdre.

Ils se sont refusé à divulguer le contenu des discussions, réservant l'exclusivité aux présidents Ibrahim Traoré du Burkina et Alassane Ouattara de la Côte d'Ivoire. Cela veut certainement dire que cette première rencontre pourra engendrer d'autres. Quoi que l'on dise, cette rencontre était plus que nécessaire, et bien de patriotes ivoiriens et burkinabè n'en espèrent pas mieux.

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