La confrérie dozo de la Léraba a organisé, les 19 et 20 avril 2024 à Sindou, des journées provinciales pour réaffirmer aux autorités du Burkina Faso, leur engagement pour la reconquête du territoire national. Plusieurs activités ont ponctué ces journées. La cérémonie officielle a connu la présence du général de brigade Kassoum Coulibaly, ministre d'Etat, ministre de la Défense et des Anciens combattants, invité d'honneur de l'édition et du commandant Ismaël Sombié, ministre en charge de l'agriculture. Les délégations des confréries sœurs de la Côte d'Ivoire et du Mali ont répondu à l'invitation de leurs homologues du Burkina.
C'est dans la dynamique d'une réplique citoyenne à l'appel à la mobilisation générale lancé par le capitaine Ibrahim Traoré, Président de la Transition, que la confrérie dozo de la Léraba a entrepris de mobiliser ses membres afin de participer à la synergie d'actions pour la libération totale du Burkina Faso.
Et ces journées provinciales, aux dires du président du comité d'organisation de la 1re édition de la confrérie dozo de la Léraba, Braima Traoré, se présentent comme une tribune de manifestation de l'engagement des dozos aux côtés des autorités de la Transition pour une mise en oeuvre réussie des initiatives de reconquête de l'intégrité du territoire, de promotion de la paix et de la cohésion sociale.
Selon le ministre d'Etat, ministre de la Défense et des Anciens combattants, le général Kassoum Coulibaly, les dozos abattent « un grand travail » et ils sont en harmonie avec les Forces de défense et de sécurité (FDS) dans cette partie du pays. Ces journées, a-t-il dit, sont une opportunité pour remercier la confrérie dozo au nom du chef suprême des armées. A en croire le patron de la défense nationale, les goulots d'étranglement pour la participation des dozos à la lutte contre ces forces du mal ont été levés. « Les dozos ont accepté volontairement se faire former comme des VDP, mais ils gardent une certaine autonomie pour leur activité », a fait savoir le général Kassoum Coulibaly.
L'essentiel, a poursuivi le ministre d'Etat, est que chaque Burkinabè, à quelque niveau qu'il soit, soit engagé pour mener à bien cette lutte contre le terrorisme. Les journées provinciales, a expliqué les organisateurs, visent à créer un cadre périodique d'expression et de mobilisation des composantes de la confrérie dozo afin d'optimiser une meilleure participation de ces acteurs à l'oeuvre de développement. C'est pourquoi le parrain de l'édition, Lamine Coulibaly, par ailleurs administrateur général de l'Agence africaine du bâtiment et des travaux publics, a rassuré le comité d'organisation de sa disponibilité pour « jouer à fond » sa partition pour que l'événement se perpétue et grandisse.
La participation des confréries soeurs de la Côte d'Ivoire et du Mali a été saluée par le ministre d'Etat, ministre de la Défense nationale. « Cela démontre que dans la région, elles coopèrent ensemble et il y a une symbiose caractérisée entre elles », a-t-il déclaré. Et d'ajouter qu'il faut mettre cela à l'actif des populations qui ont été divisées par les frontières coloniales. Durant ces 48 heures, plusieurs activités ont été mises en oeuvre.
Il s'agit entre autres de la conférence inaugurale sur le thème des journées, des rites d'adoration et d'intercession pour la protection des forces engagées dans le combat contre les forces du mal, l'engagement et du soutien à l'oeuvre de restauration de la sécurité et de la cohésion sociale. Aussi, des activités de sensibilisation des membres de la confrérie sur des thématiques en lien avec leur rôle dans la dynamique de sécurisation du territoire et sur la législation en matière de détention d'armes à feu et les dispositions relatives à la lutte contre la prolifération des armes légères et de petit calibre ont été menées à l'occasion de cette première édition.