Sénégal: Port de brassards rouges face à la crise de l'UADB - Le SAES menace avec 120h de grève

La coordination du Syndicat autonome des enseignants du supérieur (Saes) de l'université Alioune Diop de Bambey a démarré depuis hier, lundi, un mouvement d'humeur par le port de brassards pour une durée d'une semaine. Ces enseignants réclament un plan d'urgence infrastructurel et la fin du déficit budgétaire.

120h de grève, c'est le mot d'ordre décrété par la coordination du Syndicat autonome des enseignants du supérieur de l'université de Bambey. Un mouvement d'humeur qui se manifeste par un port de brassards rouges depuis hier, lundi, pour réclamer un plan d'urgence infrastructurel. Selon Dr Malick Touré, chargé de la communication de cette coordination du SAES : « au moment où nous vous parlons, l'université souffre d'un manque d'eau. Elle a également un problème d'accès d'électricité. Et ce sont des questions basiques dont on ne devrait pas en parler. La connexion à l'internet est complètement coupée et les enseignants-chercheurs travaillent dans des conditions extrêmes difficiles ».

Devant cette situation, le Saes interpelle les autorités pour de meilleures conditions de travail. « Les enseignants-chercheurs n'ont pas de bureaux et les laboratoires ne sont pas équipés. Nous demandons un audit financier, un audit comptable, et un audit organisationnel de la gestion de l'université. Et nous demandons auprès des autorités un plan infrastructurel pour sortir cette université de la crise. La situation que traverse l'université Alioune Diop a un impact négatif sur les enseignements-apprentissages mais aussi le taux d'abandon des étudiants qui est très élevé», a fait savoir M.

Touré. Et d'ajouter : « les étudiants ne peuvent pas supporter les conditions d'études. Il y a même des enseignants-chercheurs qui commencent à quitter l'université de Bambey pour d'autres ou à aller à l'étranger ». Après le port de brassards rouges, les enseignants-chercheurs menacent de durcir le ton en organisant d'abord un sit-in et une marche de protestation mais ils n'excluent pas d'aller en grève si leurs revendications ne sont pas soldées.

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