À Uvira, dans la province du Sud-Kivu, la montée des eaux du lac Tanganyika contraint les établissements commerciaux à fermer leurs portes. Hôtels, bars, restaurants et entrepôts se retrouvent submergés par les eaux, entraînant des répercussions sur les activités des opérateurs économiques locaux.
Parmi les établissements les plus touchés figurent des lieux emblématiques tels que le Bahari Beach, un hôtel trois étoiles, ainsi que d'autres comme Ouragan Beach, Flat Karibu Lodge, Villa Ilac, Ciel Bulumba et Biden Beach. Même des hôtels comme l'Eden City et la Plage d'Or ont vu leurs infrastructures inondées, avec des niveaux d'eau atteignant jusqu'à 80 centimètres de hauteur, submergeant jardins, piscines et salles de réception.
Pascal Shabani, chef de service de l'économie nationale à Uvira, exprime sa préoccupation quant aux répercussions économiques dévastatrices de cette catastrophe naturelle :
« La montée des eaux du lac Tanganyika pose d'importants défis logistiques pour le déchargement des marchandises provenant de la région. Les fretins, le maïs, le Mikeke et le riz, entre autres produits, rencontrent des obstacles à leur déchargement tant sur le marché que sur le site de Beach Maendeleo, en raison de l'invasion des entrepôts par les eaux. Cette situation affecte également le trafic transfrontalier, avec l'arrêt des livraisons de riz par les Tanzaniens qui manquent de lieux de stockage. De même, les Chinois, fournisseurs de ciment gris de Kabimba, se trouvent dans une impasse alors que tous les ports sont désormais inaccessibles en raison de la montée des eaux. Ces interruptions entraînent des pertes économiques significatives pour la région ».
La situation est d'autant plus préoccupante pour les commerçants du Beach Maendeleo, où les entrepôts sont également submergés, affectant le trafic transfrontalier et entraînant des pertes considérables pour les fournisseurs locaux et internationaux.
Pour pallier cette crise, des solutions sont envisagées, telles que la création de nouveaux entrepôts pour les commerçants touchés. Cependant, la fermeture des établissements commerciaux entraîne également le chômage du personnel, exacerbant ainsi les conséquences sociales de cette catastrophe naturelle.