Luanda — Le secrétaire d'État à la Justice, Osvaldo Amaro, a réaffirmé mardi, à Luanda, la priorité de lutter contre le crime organisé, la corruption et toutes les pratiques criminelles visant à voler les ressources financières publiques, essentielles pour réaliser le développement durable du pays.
Intervenant lors du lancement de l'Initiative pilote volontaire de l'Angola pour le processus de révision de la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée, le gouvernant a dit que l'Angola restait engagé à l'approbation et à la mise en oeuvre de mesures politiques, législatives et administratives de prévention et de lutte contre la criminalité en parfait alignement avec le traité.
Selon Osvaldo Amaro, la criminalité organisée constitue un véritable fléau qui mine la stabilité mondiale, privant les États d'importantes ressources financières qui devraient être allouées au développement économique et social, à la construction d'infrastructures et à l'investissement dans le capital humain.
Ce phénomène, a-t-il poursuivi, se manifeste sous les aspects les plus variés, depuis les systèmes judiciaires, dans les vulnérabilités spécifiques aux systèmes informatiques et dans les faiblesses observées dans différents segments de la société, véritables vecteurs de l'augmentation et de la prolifération des tentatives et des actions des organisations criminelles.
Il a en outre précisé que ces organisations, en plus de déstabiliser les économies, les règles du marché et la libre concurrence, modifient l'ordre juridico-politique, renversent des gouvernements démocratiquement élus, financent ou équipent des groupes subversifs, perturbent les règles de la coexistence sociale, créant un climat de grande insécurité et l'instabilité pour les États.
Il a ainsi défendu la nécessité d'établir une plateforme de dialogue ouvert entre les différentes parties prenantes, publiques et privées, ainsi que la combinaison de différentes synergies pour obtenir des résultats positifs et plus holistiques.
Il a également reconnu l'importance de créer des mécanismes pour prévenir et combattre la criminalité transnationale organisée et le multilatéralisme dans la poursuite des intérêts communs des États, en tant que leviers pour atteindre les objectifs de la Convention et de ses Protocoles additionnels.
L'événement, qui rassemble des experts de la société civile, nationaux et internationaux, vise à analyser le niveau de mise en oeuvre de la convention, ainsi qu'à permettre l'identification des actions, méthodologies et solutions qui contribuent le mieux à atteindre les objectifs stratégiques nationaux liés à cette question.