Le ministre italien de la Défense, Guido Crosetto, était de passage à Tunis ce mardi 23 avril. Une visite qui intervient alors que les relations entre les deux pays connaissent un réchauffement notable ces derniers jours. Au menu, coopération militaire et surveillance des frontières.
Le ballet des ministres italiens à Tunis continue. Après celui de l'Intérieur, de l'Enseignement supérieur et après Giorgia Meloni, présidente du Conseil italien, la semaine dernière, c'était au tour de Guido Crosetto, ministre de la Défense, de faire un crochet par Tunis.
À moins de deux mois des élections européennes et alors que la Tunisie était l'an dernier le premier point de départ des migrants vers l'Europe, les Italiens entendent soigner leurs relations avec leur voisin.
Après que d'autres membres du gouvernement ont promis des visas, des aides aux entreprises et aux universités, le ministre de la Défense italien, lui, est venu parler immigration illégale et lutte contre les réseaux de passeurs.
L'Italie, qui a signé un accord militaire avec la Tunisie à l'occasion de la venue du ministre, est prête à sortir le portefeuille pour mener à bien son rapprochement avec Tunis. Échanges d'informations, partage de données satellitaires, exercices conjoints de la marine ou de l'armée de l'air, transferts de compétences, fourniture d'équipements...
Ledit accord prévoit une cinquantaine de partenariats dans le domaine de la défense entre les deux pays. La sécurité de la région méditerranéenne et sahélienne « dépend de cette coopération », selon le ministre italien.