A Kanyabayonga, dans le territoire de Lubero au Nord-Kivu, des milliers de personnes déplacées qui ont fui l'occupation de plusieurs localités par le M23, vivent dans des conditions difficiles.
Le président du comité local des déplacés, Richard Kalume a au cours d'une interview lundi 23 avril, plaidé pour que le Gouvernement rétablisse la paix dans les zones sous occupation rebelle afin de permettre de leur permettre de retourner dans leurs milieux d'origine.
Richard Kalume affirme que des enfants sont contraints de mendier et certaines jeunes filles de se prostituer pour survivre :
« Pour vivre c'est vraiment compliqué. Les déplacés font plusieurs manoeuvres. Les uns effectuent des travaux journaliers pour trouver à manger, d'autres envoient leurs enfants dans les rues pour mendier, il y a des jeunes filles qui se prostituent pour survivre », explique Richard Kalume.
Selon lui, ces personnes déplacées n'arrivent pas à cultiver, parce que la terre de Kanyabayonga n'est pas productive naturellement.
Confrontées à cette difficulté naturelle, ces personnes vulnérables n'arrivent à travailler la terre même pour une agriculture de subsistance. Il ajoute :
« Même si vous arrivez au marché pour le moment à Kanyabayonga, vous pouvez manquer quoi acheter. Il y a rareté des produits ».
C'est Ainsi qu'il demande aux autorités de rétablir la sécurité pour que chaque déplacé puisse rentrer chez lui, et mener une vie tranquille.
La commune rurale de Kanyabayonga héberge actuellement environ 30 000 déplacés.