Saint-Louis — Le programme technologies pour la transformation de l'agriculture en Afrique (TAAT-acronyme anglais) ambitionne d'améliorer la souveraineté alimentaire dans une vingtaine de pays africains dont le Sénégal à partir de la chaine de valeur riz, a indiqué son coordonnateur, Omar Ndao Faye.
"Ce projet financé par la Banque africaine de développement (BAD) vient appuyer la problématique de la souveraineté alimentaire par l'amélioration de la chaine de valeur riz", a dit mardi M. Ndao, par ailleurs maître de recherche à l'Institut sénégalais de recherches agricoles (ISRA).
"Pour atteindre cet objectif dans le cadre de ce programme exécuté dans une vingtaine d'Etats africains, des plateformes d'échange ont été initiées avec les producteurs pour vulgariser des technologies rizicoles nouvelles", a expliqué le chercheur.
"Le projet va aussi organiser des foires pour promouvoir les opportunités de mise à l'échelle des technologies rizicoles avec les producteurs de la vallée du fleuve Sénégal"', a-t-il ajouté, indiquant que le taux de production du riz pluvial n'est que de 3,5 tonnes à l'hectare au Sénégal.
Mame Fama Ndiaye, maître de recherche et directrice du Centre de recherche agricole (CRA) de l'ISRA a souligné que "les semences seront toujours au coeur de la culture du riz".
Elle a plaidé pour une connexion entre chercheurs et producteurs afin que les résultats de la recherche se traduisent sur le terrain.
Au Sénégal, la consommation annuelle de riz par habitant est estimée à plus de 100 kg, selon un document remis à la presse. "La production nationale en 2022 s'élevait à 775.016 tonnes de riz blanc et les importations à 1.487.336 tonnes pour un coût de 346,789 milliards de FCFA".
Cet important écart entre la production nationale et les importations justifie la stratégie de souveraineté alimentaire du gouvernement sénégalais qui ambitionne résorber cet écart en 2028 avec une production de 4.154.968 tonnes de riz paddy, soit 2.472.206 tonnes de riz blanc, ajoute la même source.