Presque 5 mois après le drame de Kaloum causé par l'explosion du principal dépôt des hydrocarbures, les sinistrés ne savent toujours pas à quelle promesse se vouer.
Las d'attendre ce qui ne risque pas d'arriver, ils ont décidé de se serrer les coudes et de faire face à la reconstruction de leurs habitats.
Mamoudou Sifoke Touré président des sinistrés des hydrocarbures de Kaloum est loin de faire confiance aux autorités:
"Après 4 mois d'attente presque 5, les premières pluies se sont signalées nous avons tout fait qu'ils comprennent nos difficultés mais en vain. Parmi nous, il y a des femmes, des vieux malades alités et nos enfants ne vont plus à l'école. Nous avons compris que désormais notre priorité devait être la reconstruction de nos maisons..."
Le sieur Touré précise que l'initiative est interne aux sinistrés et vu que chacun viens d'une famille, l'élan de solidarité nécessaire à boucler les travaux est obtenu au pont où il ose: "Ce que l'état n'a pas pu faire en 4 mois nous sommes en train de le réussir en une semaine..."
Plus loin, Mamoudou Sifoke Touré croit que la léthargie de l'état peut s'expliquer par le fait que l'état voudrait sûrement que les ruines encore debout s'affaissent pour ne plus que les sinistrés s'y installent.
Il fustige aussi, la mauvaise gestion des fruits de la solidarité et lancé une pique:
"Quelqu' un qui détourne des biens nés d'un élan solidaire ne peut endiguer la corruption..."