Rosso — La troisième édition des Journées d'échanges entre agriculteurs et éleveurs se sont ouvertes mercredi à Rosso Sénégal (Saint-Louis, nord) à la frontière avec la Mauritanie en vue de mettre en place une commission de médiation pour une meilleure gestion des conflits entre paysans et bergers, a constaté l'APS.
Ces troisièmes journées d'échanges sont présidées par la sous-préfète de Ndiaye Oumou Diamanka en présence du commandant de la brigade de gendarmerie de Rosso, Grégoire Ndecky.
Elles sont axées sur les conflits entre éleveurs et agriculteurs et font suite à celles organisées à Ross Béthio le 19 avril et à Gnith le 22 avril.
L'objectif vise la mise en place d'une commission de médiation, la réalisation d'une fourrière et la mise en place d'un arrêté pour limiter la circulation du bétail au niveau des périmètres non encore récoltés.
"On est aujourd'hui dans la commune de Rosso Sénégal pour échanger avec les agriculteurs et les éleveurs en vue de mettre en place une commission de médiation pour gérer les conflits qui surviennent suite à la dévastation des champs par le bétail", a explique Oumou Diamanka.
Elle indique que l'arrêté administratif souhaité limitera "un peu la circulation du bétail, surtout au niveau des périmètres non encore récoltés, comme c'est le cas à Ross Béthio où il y a plusieurs campagnes de contre-saison".
La sous-préfète de Ndiaye invite les acteurs de l'élevage à éviter que leurs animaux ne divaguent dans ces périmètres au risque de s'exposer à des sanctions.
Elle salue les efforts des forces de l'ordre à travers les opérations de patrouille qui sont déjà initiées jour et nuit au niveau des périmètres de Ross Béthio, pour accompagner la sécurisation des récoltes. "Ces opérations ont beaucoup participé à la baisse des conflits", a-t-elle reconnu.
Pour Mairame Karim Sow, la présidente de la commission élevage de Rosso et membre de la maison des éleveurs du département de Dagana, "l'dentification des éleveurs venant des autres zones et la présentation des carnets de vaccination sont également une solution à l'apaisement des tensions"
La sous-préfète de Ndiaye recommande aux éleveurs d'aller vers des zones de repli en attendant la fin des récoltes, pour permettre à l'équipe technique de mener son travail.
L'autorité administrative souhaite que les conflits soient gérés à l'échelle communautaire entre les acteurs pour éviter les cas de violence, les agressions à la machette et les affrontements à l'arme à feu, avec des fusils à broche, etc..