Près de 7 millions de personnes ont été contraintes d'abandonner leurs milieux de vie à la suite des attaques des miliciens et forces de sécurité, durant ces douze derniers mois en RDC.
C'est ce qui révèle le rapport de l'Amnesty International, publié mardi 23 avril, sur la situation des droits humains dans le monde.
Selon ce document, en RDC, des groupes armés ont tué des milliers de civils et l'armée a procédé à des exécutions extrajudiciaires.
Amnesty International a également noté plus de 38 000 cas de violences sexuelles ou celles basées sur le genre au premier trimestre de 2024 au Nord-Kivu.
Ce rapport a en outre indiqué que les droits à la liberté d'expression, de réunion pacifique et d'association ont été régulièrement bafoués au cours de cette même période, au pays.
« Les autorités (NDLR : congolaises) ont soumis des journalistes, des membres de l'opposition et des militants, entre autres, à des détentions arbitraires et des procès iniques », a révélé Amnesty International.
Dans la province du Lualaba, des projets miniers ont conduit à l'expulsion forcée de milliers de personnes, les privant non seulement de leurs logements, mais aussi de leurs moyens de subsistance, tandis que des populations autochtones ont subi des expulsions sous prétexte de conservation, peut-on lire dans ce rapport.
Cette ONG internationale a en outre fait savoir que le conflit armé continue de porter grandement atteinte aux droits à l'éducation des enfants.
Elle a par ailleurs déploré la forte surpopulation dans les prisons congolaises et des mauvaises conditions de détention.
Amnesty International indique aussi qu'aucun progrès véritable n'a été accompli pour amener les responsables présumés de crimes de droit international et d'autres graves violations des droits humains à répondre de leurs actes et pour rendre justice aux victimes.
Contacté, le ministre congolais des Droits humains, Fabrice Puela a promis de réagir incessamment à ce rapport d'Amnesty International.