De violentes inondations ont fait 38 morts hier, selon un premier bilan de la Croix-Rouge kényane. Près de 30 000 personnes ont dû fuir leurs domiciles. Ces fortes précipitations sont dues à El Niño : un phénomène climatique venu de l'océan Pacifique, qui apparaît tous les six ou sept ans. Les inondations ont surtout touché l'est du Kenya, mais aussi Nairobi, la capitale.
Ce matin, les quartiers populaires de Kibera et Mathare sont encore les pieds dans l'eau. Dans la capitale du Kenya, dix personnes sont mortes dans les inondations de mercredi, selon la police. Six autres sont portées disparues.
Ce mercredi, le président William Ruto a convoqué les gouverneurs de régions et responsables de contés dans une réunion d'urgence. Il a annoncé la création d'une équipe inter-agences pour faire face à la crise. Le ministère de l'Intérieur, les services du développement région et de la jeunesse, par exemple, sont mobilisés.
Un système de drainage défaillant
Le leader de l'opposition Raila Odinga a quant à lui demandé au gouvernement de déclarer les inondations comme « désastre national » afin de permettre le déblocage de tous les mécanismes d'urgence, notamment le déploiement de l'armée.
Ces inondations relancent également le débat sur la prospection immobilière galopante à Nairobi. Elles ont mis en exergue la faiblesse du système de drainage de la ville, alors que des chantiers bloquaient de nombreuses évacuations d'eau. Le chef du comté de Nairobi a indiqué la suspension des projets immobiliers, construits sur les terres en amont de la capitale.