Le Chef de l'Etat, Bassirou Diomaye Diakhar Faye a donné des instructions au gouvernement de lui proposer, avant le 15 mai 2024, un Plan d'urgence opérationnel de lutte contre la vie chère, assorti de mesures hardies de baisse des prix des denrées de consommation courante ainsi que de certains services essentiels. C'était hier, mercredi 24 avril, lors de la réunion du Conseil des ministres. Il a aussi demandé au Premier ministre de mettre en place, à la Primature, un dispositif d'alerte précoce et de suivi des prix et approvisionnements du pays en produits et denrées essentiels.
Lors de la réunion du Conseil des ministres qui s'est tenu hier, mercredi 24 avril 2024, au Palais de la République, sous sa présidence, le Chef de l'Etat, Bassirou Diomaye Diakhar Faye a attiré toute l'attention du Conseil sur la situation des denrées de première nécessité. Aussi, indique-t-il, les prix homologués en gros et surtout en détail du riz, du sucre, de l'huile, de la farine, du lait et du pain notamment, doivent faire l'objet d'une surveillance particulière et permanente de la part du Gouvernement et des services compétents de l'Etat. Le Président de la République a, en outre, rappelé au Conseil la forte préoccupation de ses concitoyens concernant, la baisse et la régulation des coûts des loyers et les facilitations pour l'accès à un logement décent. Le Chef de l'Etat a, dès lors, donné des instructions au Premier ministre, aux ministres en charge du Commerce et de l'Industrie, des Finances et du Budget et de l'Agriculture, de lui proposer, avant le 15 mai 2024, un Plan d'urgence opérationnel de lutte contre la vie chère, assorti de mesures hardies de baisse des prix des denrées de consommation courante ainsi que de certains services essentiels. Il a, dans cette perspective, souligné la nécessité d'impliquer les associations de consommateurs, les industriels et les opérateurs économiques en vue de bâtir des consensus durables dans l'application effective de nouvelles mesures visant l'allègement du coût de la vie pour les ménages. Il a, en outre, insisté sur l'impératif d'assurer le contrôle permanent des prix sur le terrain et la maitrise de toute velléité de spéculation, notamment à l'approche des grandes fêtes et évènements religieux.
VERS LA MISE EN PLACE D'UN DISPOSITIF D'ALERTE PRECOCE ET DE SUIVI DES PRIX A LA PRIMATURE
Le Chef de l'Etat a, à ce titre, demandé au Premier ministre de mettre en place, à la Primature, un dispositif d'alerte précoce et de suivi des prix et approvisionnements du pays en produits et denrées essentiels. Diomaye Faye est également revenu sur l'impérieuse nécessité d'assurer un suivi permanent de l'évolution des coûts des loyers (baux à usage d'habitation et commercial) à Dakar et dans les capitales départementales. Le Chef de l'Etat a, au demeurant, invité le ministre de l'Industrie et du Commerce à veiller à la transformation du commerce intérieur qui passe par la modernisation du commerce de proximité, en l'occurrence les boutiques de quartier et le développement de stratégies innovantes et efficaces de promotion de la consommation des produits de nos terroirs. Le Président de la République, après avoir analysé la conjoncture économique internationale actuelle et ses impacts sur la vie nationale, a invité le Gouvernement à engager, dès la prochaine campagne de production agricole, la mise en oeuvre de la Doctrine de Souveraineté alimentaire (DSA), en cohérence avec la nouvelle politique d'industrialisation, de valorisation et de consommation de nos produits locaux. Il a ainsi demandé au Premier ministre de superviser la nouvelle vision volontariste, endogène et consolidée de nos politiques publiques dont l'objectif est d'atténuer de manière significative la cherté du coût de la vie et de soutenir durablement l'amélioration du pouvoir d'achat des populations par l'accès à des denrées et produits courants de qualité et à des prix accessibles. Le Président de la République a d'ailleurs, sous ce chapitre, donné des instructions au Premier ministre pour accentuer les réformes visant l'amélioration de la concurrence dans ces différents secteurs d'activité et la préservation soutenue des droits des consommateurs.