Dakar — La Gambie a renoncé à une augmentation des droits de douane prélevés sur le ciment en provenance du Sénégal à l'entrée de son territoire, a appris l'APS, mercredi, du gouvernement sénégalais et de la Chambre des mines du Sénégal (CMDS).
Lors de sa visite en Gambie, samedi dernier, Bassirou Diomaye Faye a discuté avec son homologue gambien, Adama Barrow, de "la hausse de la taxe du ciment en provenance du Sénégal, dont la mesure a été suspendue en attendant la circulaire qui devrait être signée pour la rapporter", lit-on dans le communiqué du Conseil des ministres du Sénégal de ce mercredi 24 avril.
La CMDS, une association constituée d'une cinquantaine d'entreprises minières, confirme que la Gambie a renoncé à la hausse des droits de douane prélevés sur le ciment provenant du Sénégal.
"À la suite de l'annulation de la hausse des droits d'entrée en Gambie sur le ciment sénégalais, la Chambre des mines du Sénégal adresse ses félicitations aux chefs d'État sénégalais et gambien", écrit son président, Ousmane Mbaye, dans un communiqué parvenu à l'APS.
M. Mbaye, également directeur général de Dangote Cement Senegal, l'un des principaux producteurs de ciment du pays, ajoute que "la Chambre des mines du Sénégal se félicite de l'annulation de la hausse de 500 % des droits d'entrée sur le ciment en provenance du Sénégal".
"Une fois au courant de la mesure survenue la semaine dernière, la CMDS en a aussitôt informé les autorités sénégalaises. Lesquelles ont évoqué la question avec leurs homologues gambiennes lors de la visite [...] à Banjul du chef de l'État" du Sénégal, affirme-t-il.
Ousmane Mbaye précise que cette "hausse [a] finalement été suspendue en attendant son officialisation administrative".
Il signale que "le marché gambien représente un débouché important pour les exportations de ciment en provenance du Sénégal et contribue, par conséquent, à l'équilibre de sa balance commerciale".
La CMDS a pour "mission principale" de "promouvoir le secteur minier" sénégalais et de "lui servir d'interlocuteur avec le gouvernement, la société civile..."