Les prévisions du service météorologique du pays avancent une probable formation de cyclone dans les semaines à venir.
Le rideau n'est pas encore fermé pour la saison cyclonique 2023-2024. Un cyclone pourrait se former dans le bassin Sud-Ouest de l'Océan Indien à partir du 29 avril prochain si l'on s'en tient aux projections faites par la Direction générale de la météorologie. Soit, entre le 29 de ce mois et le 5 mai prochain. Le système pourrait se former à proximité de la Grande île si l'on s'en tient toujours aux prévisions.
La probabilité serait modérée pour les districts d'Antsiranana, Ambilobe, Nosy-Be, Ambanja, Vohemar, Sambava, Antalaha et Andapa. Elle serait, par ailleurs, faible pour les districts de Maroantsetra, Mananara Avaratra, Sainte-Marie, Soanierana Ivongo, Fenoarivo-Est, Vavatenina, Toamasina ou encore Analalava. La Direction générale de la météorologie note toutefois qu'aucun risque de formation de cyclone n'est à craindre pour la semaine du 22 au 28 avril de cette année.
Gamane
Les plaies ne sont pas encore fermées après le passage de la tempête tropicale Gamane qu'une autre catastrophe se profile à l'horizon. Pour rappel, un dernier survol mené conjointement par les partenaires humanitaires de Madagascar et le Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC), le 30 mars dernier, fait état de plus de 535 000 personnes touchées réparties dans 33 communes inondées.
« 18 personnes ont perdu la vie et 22 000 ont été déplacées. Tandis que près de 19 000 maisons ont été inondées et d'importants dégâts ont été signalés sur les routes et les infrastructures essentielles, notamment 22 centres de santé et 135 écoles ». Cette évaluation aérienne a également permis de savoir qu'environ 220 000 personnes ont besoin d'une aide humanitaire immédiate en raison de l'impact catastrophique du cyclone tropical Gamane dans le Nord-Est de Madagascar.
L'annonce d'une probable formation de cyclone soulève des questions sur les capacités du pays à faire face aux éventuels dégâts. En effet, des partenaires techniques et financiers ont déjà soulevé « un épuisement des fournitures d'urgence disponibles ».