Le président de l'Assemblée nationale, Isidore Mvouba, a, au cours de la clôture des travaux de la deuxième session extraordinaire, le 23 avril, dénoncé les actes de criminalité dans le pays, appelant la force publique à traduire dans les faits les orientations du chef suprême des armées, Denis Sassou N'Guesso, lors du réveillon d'armes du 31 décembre 2023.
Le président de la chambre basse du Parlement a dénoncé, « avec force et vigueur », la montée de la violence et de la criminalité dans le pays, prenant en exemple les douloureux évènements vécus récemment dans les localités de Ouesso et Ngombé, dans le département de la Sangha. «Les députés que nous sommes s'inclinent devant la mémoire de la jeune fille kidnappée, abusée et tuée atrocement à Ouesso et de celle qu'un amant jaloux a frappé à mort à Ignié. Les dernières orientations du président de la République en direction de la force publique, lors du réveillon d'armes du 31 décembre 2023, devraient retentir en écho et être traduites dans les faits », a-t-il rappelé.
En effet, le président de la République avait, lors du dernier réveillon d'armes, rappelé que la mission consistant à la lutte contre la délinquance dans les villes du pays prescrite à la force publique en décembre 2022 est demeurée entière. C'est ainsi qu'il appelait les forces de sécurité et de défense à continuer à être vigilante et à faire en sorte que les jeunes délinquants soient identifiés pour que leur rééducation s'accomplisse dans les centres de réinsertion en construction et en réhabilitation dans les départements de la Bouenza et de la Cuvette.
Le président du Sénat, Pierre Ngolo, est aussi revenu sur les faits de criminalité qui mettent, d'après lui, à rude épreuve la quiétude des citoyens à travers le pays. « Le cas le plus emblématique reste celui de Ouesso à la suite de l'enlèvement et de l'assassinat de la jeune Séphora. Le Sénat est solidaire de toutes les familles éplorées du fait des actes de certains citoyens égarés. Les pouvoirs publics sont donc interpellés devant cette nouvelle forme de criminalité fondée sur la séquestration et la demande de rançon dans certains cas.
Nous osons espérer qu'avec l'arrestation de l'auteur de l'assassinat crapuleux de Ouesso que la justice fera toute la lumière sur les faits et que les relations entre le Cameroun et le Congo seront préservées », a invité le président de la chambre haute du Parlement, soulignant la nécessité d'accorder une attention particulière à la problématique de la sécurité. Selon lui, dans la poursuite et la consolidation de la marche du Congo vers le développement, il urge que tout le monde s'implique pour vaincre le banditisme.