Le Ministère de l'Administration Territoriale (Minat) dirigé par Paul Atanga Nji est en proie à un chaos administratif qui entrave gravement son fonctionnement. Cette situation, source de vives critiques, remet en question la capacité du ministère à remplir sa mission de décentralisation et à garantir l'accès des populations locales à des services publics de qualité.
Une paralysie des services locaux:
Une centaine de Sous-Préfets ayant atteint l'âge de la retraite se retrouvent dans l'incapacité légale de retirer les crédits de fonctionnement auprès du Ministère des Finances (Minfi) faute d'accréditations nécessaires. Cette situation bloque le fonctionnement des services placés sous leur responsabilité, privant les populations locales de prestations essentielles.
Asphyxie des carrières et des affectations:
De nombreux jeunes adjoints préfectoraux et responsables dans les services des gouverneurs attendent désespérément une promotion depuis des années, parfois jusqu'à 10 ans. Pire encore, en violation des cadres organiques et de l'orthodoxie administrative, des Administrateurs civils se retrouvent sans postes de responsabilité depuis deux ans, réduits à l'inaction.
Disparité criante entre les services:
Les services centraux du Minat croulent sous un surplus de personnel tandis que plus de 150 postes de chefs de services et assimilés restent vacants dans les services locaux. Cette disparité met en lumière une gestion des ressources humaines défaillante au sein du ministère, privant les administrations locales de compétences indispensables à leur bon fonctionnement.
Un gâchis de ressources humaines:
Des dizaines de secrétaires d'administration et de cadres contractuels d'administration se retrouvent à errer dans les bars des quartiers faute de postes disponibles au Minat. Cette situation illustre le gaspillage des ressources humaines au sein du ministère, où des compétences précieuses sont laissées à l'abandon au lieu d'être mises à profit pour le développement des administrations locales.