En Mauritanie, c'est officiel, l'actuel président Mohamed Ould Ghazouani - à la tête du pays depuis 2019 - a annoncé, mercredi 24 avril au soir, dans une lettre ouverte, sa candidature à l'élection présidentielle du 29 juin 2024. Une candidature qui n'a surpris personne à Nouakchott, le président sortant et actuel président en exercice de l'Union africaine fait figure de favori du scrutin. Son parti avait remporté 107 sièges sur 176 au Parlement aux dernières législatives.
« Je réponds à l'appel du devoir et au souci de continuer à vous servir et à servir notre cher pays », a déclaré dans sa lettre ouverte aux Mauritaniens le président en exercice. Dans celle-ci, Mohamed Ould Cheik Ghazouani promet de consolider l'unité nationale, d'améliorer les conditions de vie des plus démunis, de garantir la sécurité et la stabilité du pays et de lutter contre la corruption et le détournement des fonds publics.
Répondre aux espoirs de la jeunesse
Le président en exercice précise aussi que l'un de ses plus grands défis est de répondre aux aspirations et aux espoirs de la jeunesse. Cinq ans après son élection, dans les rues de Nouakchott, les attentes des Mauritaniens restent nombreuses : « Qu'il donne la chance aux jeunes de montrer leurs compétences et qu'ils puissent financer leur projets surtout ! », dit cette personne. « On est jeunes, on est là, on apprend, on fait tout mais il n'y a pas d'assurance », dit cette autre.
« J'attend le changement sur le côté social, la sécurité à la frontière du côté du Mali, la cohésion sociale, ça me manque ici », entend-on encore. Et puis : « En ce qui concerne l'eau, en ce qui concerne l'électricité il n'a rien fait ! »
Une dizaine de candidats
Dans sa lettre, le président met aussi en avant les actions menées lors de son mandat : la création d'une caisse nationale solidaire et d'un programme pour les plus démunis ; la stratégie sécuritaire ou encore la mise en place de dialogues participatifs entre les partis. Pour le moment, une dizaine de candidats ont annoncé leur candidature. Parmi eux le député et opposant Biram Dah Abeid, arrivé deuxième lors de l'élection présidentielle de 2019. Le Conseil constitutionnel officialisera fin mai 2024 la liste de ceux qui seront autorisés à se présenter.